Affaire du Punto Banco : Phil Ivey assigne le Crockfords Casino en justice, ce dernier réplique
Phil Ivey, qui n’a pas été payé par le casino après y avoir gagné 7,3 millions de livres sterling au Punto Banco, a saisi la justice. L’établissement a ensuite exposé ses arguments.
En octobre dernier, une nouvelle affaire avait secoué le milieu des casinos : après avoir gagné la somme de 7,3M de livres sterling au sein du casino Crockfords de Londres, Phil Ivey avait vu le Groupe Genting, propriétaire de l’établissement, refuser de lui payer ses gains. Seuls sa mise de départ de 1M£ lui avait été remboursée, le casino soupçonnant le "Tiger Woods du Poker" d’avoir triché.
Ivey aurait profité d'un défaut de fabrication des cartes
Après plusieurs mois de conflit sans parvenir à trouver un arrangement à l’amiable, Phil Ivey a décidé le 7 mai dernier de porter plainte devant la justice anglaise contre le casino. Mais ce dernier n’est pas resté sans réaction : cinq jours plus tard, le Crockfords a révélé dans le Daily Mail pourquoi il pensait que Phil Ivey avait pu tricher lors de cette session prolifique. Le casino est en effet persuadé que l’Américain parvenait à connaître les cartes qui allaient tomber.
Selon le groupe Genting, la méthode est la suivante :
- Les cartes employées par le casino présentaient un défaut de fabrication : les motifs en losange au dos des cartes n'étaient pas identiques car les cartes avaient été mal découpées.
- Phil Ivey, au courant de ce défaut, pouvait ainsi voir si les cartes lui étaient favorables.
Une complice suspecte
Cette technique lui aurait été expliquée par la jeune femme d’origine asiatique qui l’a accompagné tout au long de sa session de Punto Banco, disputée dans une salle privée du casino Crockfords. Déjà impliquée dans une affaire similaire aux Etats-Unis en 2011 où elle a raflé 1 millions de dollars dans un casino, la jeune femme n’avait pas pu encaisser ses gains car l’établissement suspectait également des irrégularités…
De plus, le Daily Mail explique que la jeune femme a demandé à ce que les cartes soient retournées à 180° durant les sessions passées avec Ivey. Or, les défauts des cartes ne peuvent être visibles que par un oeil averti uniquement si l’on suit ce procédé. L'Américain aurait aussi demandé aux croupiers des protocoles précis concernant l’inclinaison des cartes et a demandé la réutilisation des mêmes jeux de cartes sur ses différentes sessions de Punto Banco…
Phil Ivey a en tout cas démenti toute malversation et il faudra attendre les conclusions de la Haute Cour de Justice britannique pour en savoir plus.