Les 33 propositions de l'Arjel pour mieux lutter contre le jeu pathologique
L'instance de régulation des jeux en ligne a remis une série de suggestions au gouvernement français.
Dans un communiqué publié ce vendredi 26 avril, l’Arjel vient de proposer une série de 33 mesures pour « lutter contre le jeu excessif et pathologique », près de trois ans après l’adoption de la loi pour l’ouverture du marché des jeux en ligne. Actuellement, 16.000 joueurs sont considérés comme addictifs et 1,3% de la population française présenterait des comportement de jeu problématiques.
Ces mesures s’adressent au gouvernement français, auquel l’Arjel a remis le document il y a une quinzaine de jours. Elles concernent les sujets suivants :
- L’amélioration des dispositifs d’information et de sensibilisation des joueurs et du public (11 propositions)
Dans ce domaine, l’Arjel veut renforcer la mise en place des messages de mise en garde sur les sites de jeu en ligne, en les adaptant aux nouvelle contraintes informatiques. Selon l'Arjel, Le plus important reste cependant la refonte du contenu des messages, pas toujours adapté aux pathologies des joueurs et aux différents publics visés. L’Arjel veut également limiter les contenus publicitaires des opérateurs, faciliter l’accès à une zone de jeu responsable et offrir un outil aux joueurs pour calculer leurs dépenses de jeu en fonction de leurs revenus.
- Le renforcement et l’adaptation des mécanismes de régulation (15 propositions)
L’Arjel propose de faciliter l’inscription et la prise en compte des joueurs pathologiques sur les fichiers des interdits de jeu, interdire aux opérateurs de procéder à ces actions commerciales vers les joueurs auto-exclus et interdire l’approvisionnement des comptes joueurs par l’intermédiaire de cartes prépayées.
L’Arjel suggère aussi de modifier les messages apparaissant pendant les parties, en imposant une fenêtre récapitulative des montants déposés et du temps de jeu lors des dernières 24h, sous les conditions suivantes : si le joueur a fait plus de deux dépôts dans les dernières 24h, a joué plus de 4h consécutivement ou a franchi un certain pourcentage de ses plafonds d’auto-régulation.
- La détection, l’accompagnement et le traitement des joueurs problématiques (6 propositions)
L’Arjel veut imposer un dispositif de repérages des joueurs pathologiques par les opérateurs. Les opérateurs auront également l’obligation de contacter un joueur présentant des symptômes d’addiction. Et dans une logique de transparence actuellement chère au gouvernement, l'Arjel veut publier un compte-rendu annuel de l’utilisation des sommes allouées à la lutte contre l’addiction au jeu.
- La mesure de l’importance et des évolutions de la pathologie en France et de l’efficacité des dispositifs de prévention (1 proposition)
L’Arjel veut réaliser des études régulières concernant l’évolution du nombre de joueurs pathologiques.
On attend maintenant la réaction du gouvernenment français.