ITW Jimmy Gillot : « Il ne faut pas qu'il ne reste que des photos »


ITW Jimmy Gillot : « Il ne faut pas qu'il ne reste que des photos »

Le vainqueur du Pass Pro Unibet répond en exclusivité à  LivePoker.fr. L'Unibet Open, l'affaire Pasqualini, son rapport à  l'argent, Jimmy n'élude aucun sujet.


 
[Jimmy Gillot] s’affirme progressivement comme un joueur reconnu dans le paysage du poker français. Après avoir gagné le Pass Pro d’Unibet en janvier dernier et remporté un contrat de 25.000 €, le grinder a réussi en mars sa plus belle perf’ en live en terminant 3ème de l’Unibet Open Copenhague. De quoi envisager l'optimisme avec avenir pour un joueur lucide mais qui ne compte pas s'arrêter là...

Bonjour Jimmy, peux-tu nous retracer ton parcours depuis tes débuts dans le poker ?

Je ne jouais quasiment pas sur le .com, je me limitais à des parties entre copains autour d’une bouteille. J’ai vraiment commencé avec le .fr en 2010 et j’ai très vite gagné, notamment sur le réseau Ongame. A cette époque, j’étais au chômage donc j’ai saisi l’opportunité de monter une bankroll pour essayer d'en faire mon activité principale. Je me suis ensuite fixé l'objectif de gagner la Pro Factory d’Eurosport.fr début 2011. Anthony « Nartoof » Hnatow y était rentré aussi et a vite réussi sa perf' à Deauville. Ça m’a motivé, j’étais l’un des gros regs du site et j’avais les meilleurs stats en tournoi à l’époque. J’étais en vacances en Sicile pour la finale de cette qualif', et j’avais loué une voiture au cas où Internet plante, pour très vite déménager. J’ai testé la connection à midi, ça a fonctionné jusqu’à six heures et le tournoi commençait à 21h. On a pris la bagnole jusqu’à l’un des plus beaux hôtels de Sicile. Je me suis posé à la réception, j'ai ouvert deux tables pour voir si la wifi fonctionnait. Et là BOOM BOOM, deux paires de sept !! J’ai un truc avec les septs ! J’ai donc joué le tournoi sur place et j’ai marché sur la table. Je suis resté quelques mois au sein de la Pro Factory. Lorsque Unibet a racheté Eurosport, ils nous ont donné une chance de rester. Ils ont fait une finale avec un contrat de 30k à gagner avec Flavien Guenan, Nartoof et mon frère Alexis, et j’ai finalement dealé le package avec Flavien. Puis en janvier, j'ai gagné la nouvelle promo Pass Pro. Je vis maintenant du poker depuis un an et demi.

Comment es-tu parvenu à décrocher ton contrat chez Unibet en janvier dernier ?

Entre-temps, Nicolas Dervaux et Jean-Paul Pasqualini avaient été repris dans la Team Unibet. Mon contrat Pro Factory se terminait en décembre 2012 et ils ont lancé cette nouvelle promotion Pass Pro en janvier. Ils m’ont proposé de rentrer comme tête de série parmi les 32 derniers joueurs. La qualif' comprenait un challenge bankroll, des articles techniques qui comptaient pour 30% de la note, 20% sur des heads-up et le reste sur des sit ‘n go et MTT. J’ai fini premier malgré une très mauvaise note en HU donnée par Nicolas Dervaux, qui faisait partie du jury. J’ai cru que j’allais passer à la trappe à cause de ça. Mais j’avais un edge sur les articles techniques. Il y avait aussi un article sur notre expérience dans le poker : comme j’avais déjà parcouru le circuit, j’avais des choses à raconter.

Quel bilan tires-tu de tes trois derniers mois de sponsoring chez Unibet ?

Au niveau comptable, le bilan est positif grâce à ma 3ème place à l’Unibet Poker Open de Copenhague pour 50.000 € de gains. D’un point de vue financier, le contrat est déjà rentabilisé. Cette perf' me permet de jouer avec moins de pression et la sensation du devoir accompli. Ça aurait été pire de terminer l’aventure sans rien... Il est clair que sans sponsor, j'aurai très peu joué sur le circuit. J'ai aujourd'hui un peu plus d'expérience. Je compte bien en profiter pour éventuellement continuer à perfer et pourquoi pas poursuivre l'aventure avec Unibet.

Comment se passe ta nouvelle vie de joueur sponsorisé ?

L’enveloppe se divisait comme suit : 21.000 € de buy-ins et 4000 € pour les frais, mais j’ai souhaité prendre 25.000 € de buy-ins et me débrouiller avec le reste. Je préfère jouer les tournois de 500 € à 1500 € où j’ai pas mal d’edge, mais il faut compter le double en frais, donc ça n’a pas trop d’intérêt de jouer des 500 € à l’autre bout de la France. Je joue donc les Unibet Open, je vais faire le Main Event des WSOP et à côté de ça je choisis mes tournois, pour que ce soit EV+, comme les WPT National Series où les FPS, en fonction de mon planning et des frais annexes. Je préfère gérer les hôtels par exemple, on a tous nos petites préférences et j’ai l’habitude de voyager.

L’enveloppe de 4000 € pour les frais annexes te semblait-elle suffisante ?

Je pense que c’est suffisant. Ça dépend si t'as vraiment envie de faire le balla... En tout cas, il est clair que faire le circuit coûte pas mal en frais annexes. Vivre du poker live c’est dur si on n’est pas un très gros gagnant sur internet ou si l’on ne joue pas en cash-game à côté. Il y a toujours moyen de s'organiser à plusieurs pour diviser les frais, prendre un appart à deux ou trois... De plus, on n'est pas reçu de la même manière d'un casino à un autre. A Cannes, c'est buffet et petit fours gratuits. Deauville, c'est plutôt 3,5 € la petite bouteille d'eau ! Enfin là, c'est mon expérience...

Comment se ressent l’affaire Pasqualini chez Unibet, Jean-Paul étant toujours sous contrat avec l’opérateur ?

Comme vous avez pu le voir depuis janvier, le profil de Jean-Paul n’est plus accessible sur les pages du site Unibet. Je pense qu’Unibet s’est positionné en retrait, comme toute marque l’aurait fait. Jusqu’à preuve du contraire, Jean-Paul n’a pas été jugé et il n’a pas été démontré qu’il a triché. Je ne pense pas qu’il soit exclu, mais c’est en stand-by. Pour l’image d’Unibet, c’est difficile pour Jean-Paul de continuer à faire le circuit et c’est compliqué pour Unibet de le garder dans la Team pour l’instant. Je ne sais pas ce qu’il en sera dans le futur. Unibet nous ont simplement expliqué qu’il n’était plus dans la Team pour le moment, et que tout cela devra être discuté avec Jean-Paul avant de prendre une décision. C'est mon avis personnel, mais je pense que cet éléphant va accoucher d'une souris. Si on pouvait en profiter pour avoir un débat sain et faire évoluer notre pratique dans le bons sens, j'en serai ravi. J'ai très peu d'expérience mais il est clair que dans certains casinos les regs ont des petits passe-droits. La collusion ça existe même s'il ne faut pas en faire une généralité.

En as-tu discuté avec Jean-Paul Pasqualini ?

Je l’avais rencontré sur le circuit, et être dans son équipe, ça avait de la gueule. Ça me changeait des petits jeunes, il m'a très bien accueilli. Je ne l'ai pas contacté parce que je le connais à peine et qu'il doit avoir du pain sur planche avec cette histoire.

« C’est incompréhensible pour l’extérieur d’expliquer que tu bad run »

Avant ta 3ème place à Copenhague, tu sortais d’une période difficile. Comment as-tu géré ton bad run ?

C’est difficile car tu perds confiance en toi, il n’y a pas d’argent qui rentre. Ton jeu change, tu n’es plus rationnel dans ta manière d’analyser le coup. Tu penses plus à « merde, je vais sortir », tu gères moins la pression, tu prends des mauvaises décisions. Si tu fais une erreur, il faut en discuter avec des joueurs d’expérience pour continuer à jouer ton A-Game. C’est ça le plus dur, ne pas se miner, faire le dos rond. C’est incompréhensible pour l’extérieur d’expliquer que tu bad run. En tout cas, je n’ai pas hésité à descendre de limite, c'est important de bien gérer sa bankroll. Je tentais plus de choses en MTT, j’avais l’impression que je ne pouvais plus jouer à 20BB, ça m’agaçait. Je prenais des spots un peu dangereux, pousser light à 25-30 bb, des cold 4-bet shove pas indispensables… Enfin il faut toujours s'adapter et se remettre en question au poker...

Revenons à cet Unibet Open de Copenhague. Peux-tu nous raconter ton tournoi ?

C’était un superbe endroit, un super cadre comme d’habitude avec les Unibet Open. Le casino était un casino modèle, on était en famille. Il y avait un gros clan français avec les six derniers finalistes du Pass Pro. Comme on avait vécu un mois intense ensemble, c’était top. Je me suis senti en confiance dans ce tournoi. Vu que le tournoi se déroulait au Danemark, on a tous pensé qu’on devrait faire face à des joueurs créatifs et agressifs. Mais ce n’était pas le cas. Est-ce un fantasme ?

J‘avais deux très bons joueurs danois à ma table en début de tournoi, mais j‘avais la chance d’avoir la position sur eux. J’ai monté un stack confortable avant de prendre un ou deux mauvais coups. J’ai été beaucoup plus patient que ces derniers mois à cause de mon bad run, voire trop à un moment donné puisque je suis tombé à 8 BB. Je n’avais pas de spots de push mais je double-up à 100 left et un autre tournoi a débuté : j’ai commencé à monter des jetons, à me sentir bien à la table. J’avais vraiment un edge sur les joueurs jusqu’aux demi-finales. Après c’est standard, j’ai gagné un ou deux flips. Puis il y a eu la TF que j'aurai bien aimé faire avec mon frère, bien sûr… Il a fini 10ème après avoir été co chipleader du Day 1 et chipleader à 20-25 lefts. Il a moins bien géré que moi, mais il est bon pour monter un stack. Il a pris un mauvais coup avec les As contre les 10 et il aurait ensuite pu attendre un peu car lorsque la dernière  table s’est formée, un joueur ne possédait plus que 3 BB. Il aurait atteint la TF, même short.

Comment s’est déroulée cette table finale ?

J’ai plutôt géré, car j’avais joué quelques mecs en demi, et mon frère m’avait donné des infos sur les autres. Je pense que j’aurai pu monter des jetons et prendre le contrôle de cette TF, mais en fait ça n’a pas été trop le cas. Il y avait un joueur à 1,9 million de jetons, j’avais 1,1 million et il y avait deux joueurs à 900.000. Je ne pouvais pas 3-bet light contre le chipleader qui callait tout. Je n’ai pas eu trop de cartes et je ne voulais par prendre de risques car les paliers étaient importants. J’ai géré mon stack en fonction de ça. Je me suis maintenu jusqu’à 4 left, et puis je perds un coup charnière avec les Dames contre A-6. Si je m’étais retrouvé avec des jetons à trois left, ça n’aurait pas été le même tournoi…   J’étais short et je perd 9-9 contre J-J. Mon plan était presque parfait… Mais je suis hyper content et cette perf’ qui me permettra de jouer en confiance pour les prochains tournois.

Ton frère Alexis a donc atteint la pré-table finale. Comment juges-tu sa perf’ ? Dans quels domaines doit-il encore s’améliorer ?


Mon frère a joué très peu de live. C’est un joueur au style différent, car c’est un spécialiste du heads-up. Le 3-bet, c'est un mode de vie chez lui. Le fait qu’il soit jeune et passe du temps sur l’ordinateur lui donne l’impression qu’en live il faut jouer et prendre les spots. Je pense qu’à nous deux, on ferait un très très bon joueur (rires). Techniquement, il est certainement plus fort que moi. Mais ce qui lui manque c’est de changer de rythme, de savoir mettre son ego de côté, de se remobiliser quand il perd. Quand il a perdu les As contre les 10, il était perturbé et derrière je pense qu’il a spew un peu son tournoi. C’est aussi l’âge, l’expérience de la vie qui fait que tu prends un peu de recul, que tu apprends à contrôler tes émotions. Moi ça m’arrive de sortir d’un tournoi fumer une clope, de ne pas jouer une main car je sens que je peux faire une erreur. Je pense aussi que dans un tournoi, il faut savoir se faire oublier après avoir marché sur la table, laisser la place aux autres sinon tu deviens le spot de la table et tu vas te faire avoir à un moment donné. Tout ça rentre petit à petit, j'espère que de mon côté ça rentre aussi. J'ai pas mal à apprendre de lui aussi. Enfin vous entendrez parler d'Alexis ces prochaines années !

Jouez-vous souvent ensemble ?

C’est un joueur de heads-up et je suis un joueur de MTT, du coup on ne partage pas trop de sessions. Ces derniers mois, on a appris l’un de l’autre, on discute beaucoup pour que je puisse lui apporter plus d’analyse, de recul, en espérant que ça porte ses fruits et qu’il continue à perfer en live. Si j’ai un peu de roll, j’aimerai le staker en live. Il est jeune et il a un bel avenir. D'ailleurs, il fait partie de la Team Online Unibet. Pourquoi pas les deux frères Gillot sponsos en live à l'avenir ?

Y’a-t-il une émulation entre vous ?

Non, il n’y a pas de compétition entre nous. Pas de mon côté en tout cas. Peut-être chez mon frère… A 20 ans, tu ne raisonnes pas comme à 35 ans. Mon objectif est de gagner de l’argent car avant j’avais un métier où je gagnais 1300 € par mois. Mais il n’y a pas d’histoire d’ego, on est là pour s’entraider. Le plus important dans notre échange c’est la gestion des moments difficile et des bons moments. Le poker est un monde à part ou il faut garder la tête froide et ne pas s'égarer.

« J’essaie d’être un peu plus professionnel avec mon contrat »
 

Comment vos proches appréhendent-ils votre activité ?

Notre mère est fière, notre frère et notre sœurs nous encouragent. Au début tout le monde a été dubitatif, mais c’est légitime. Ça reste un jeu de cartes avec tous les fantasmes associés. Puis quand on ne connait pas le poker, c’est dur de discuter de ça. Il pouvait y avoir des craintes, des interrogations. Mais maintenant que nous sommes reconnus par un sponsoring, que nous apparaissons dans des magazines, l’entourage est content. Mais ça ne crée pas de vocations. Moi et mon frère on est joueur, mais ce n’est pas forcément le cas dans notre entourage. Mais sait-on jamais … Ma mère aimerait s’y mettre car elle voit qu’on gagne un peu d’argent quand même (rires). On fait des parties ensemble pour rigoler de temps en temps, tout le monde à sa chance et c'est la beauté de ce jeu.

Et comment juges-tu ta propre progression ?

J’apprends, je n’en suis qu’à deux ans de poker et j’ai clairement progressé dans mon attitude. J’essaie d’être un peu plus professionnel avec mon contrat. Avant c’était des petits contrats de deux mois ou de six mois… Je travaille plus mon jeu avec mes potes, je regarde plus de vidéos, j’essaie de bien manger et je fais du sport : je me suis promis de perdre sept kilos avant d’aller à Vegas pour les WSOP. J'essaie de prendre le l’expérience en live. J’aime cette psychologie, ce métagame à table. J’ai développé mes armes avec des qualités que j’avais déjà en jouant aux échecs et au billard. La concentration, l'observation, l'analyse, ces qualités sont essentielles mais difficiles à appliquer en live. Une erreur peut t’amputer d’une grosse partie de ton stack en tournoi. Ne pas commettre d'erreurs aux moments cruciaux, c'est vraiment un point sur lequel je dois progresser, et ça passe par une hygiène de vie à laquelle je ne suis pas habitué. De plus, en jouant en cash-game, j'ai progressé.

Quels sont tes points forts ?

Flavien Guenan me disait l’année dernière à l’Unibet Open de Londres qu’il ne pensait pas que je serai à ce niveau-là, car je ne suis pas un geek qui joue des millions de mains sur internet. Je suis un hybride entre un livetard et un geek. Ce qui fait ma force c’est la concentration à table, l’observation des adversaires pour enregistrer ce qui se passe. Techniquement je progresse, mais ma force c'est mon adaptation à la table, ma mémoire, mon analyse des différents profils. Optimiser ces informations et rester concentré requiert un certain esprit de compétition.

Aujourd’hui, te considères-tu plus comme un joueur de live ?  

Si je suis prolongé, ça peut me permettre de faire plus de live, sinon je devrai réduire la cadence. Je souhaite jouer beaucoup plus de live, c’est plus sociable et plus fun de deep run en live. Sur Internet, ça peut devenir banal. C’est plus dur de se remotiver devant son ordinateur. Et je pense avoir les qualités pour jouer en live. J'aviserai en fonction de ma bankroll et d'un éventuel contrat, mais c'est le live qui me fait vibrer.

« Ce n'est pas une coupe qui va changer ma vie et je n’attends pas une reconnaissance du milieu »
 

Quel est ton programme pour les WSOP à Vegas ?

Je ne vais faire que le Main Event, c’est le plus gros tournoi du monde. Ce sera mon premier même si j'ai déjà fait le Main Event des WSOP Europe. Je vais aller en Floride ou à San Francisco quelques jours avant histoire de récupérer du jet lag, car arriver directement à Vegas, c'est du sommeil en moins. Et je résiste à presque tout mais pas à la tentation.

Quels sont tes objectifs à venir ?

L’objectif principal est de reprendre six mois de contrat ou de continuer à bien vivre dans le poker. Si mon contrat s’arrête, je me réadapterai et j’envisagerai les choses différemment. L'objectif c'est la perf' en MTT et de plus en plus de cash game live.

Finalement, quel est le plus important pour toi : l’argent où la gloire ?

Ça ne me gêne pas de le dire, le plus important pour moi ce sont les gains. C’est la finalité du truc, j’en ai fait ma profession. Donc le but c’est de gagner de l’argent pour ne pas se retrouver la queue entre les jambes avec juste des beaux souvenirs si ça s’arrête. Ce n'est pas une coupe qui va changer ma vie et je n’attends pas non plus une reconnaissance du milieu. Gagner des tournois, ça fait du bien à l’ego mais il faut rester pragmatique. Ce qui restera, c’est l’argent, est-ce que cela aura changé ma vie ou pas ? Pour moi ça peut s’arrêter dans un an ou deux, il ne faut pas qu’il ne reste que des photos. Je veux prendre la plus belle enveloppe possible.

Comptes-tu rester pro encore longtemps malgré les problèmes des joueurs français avec le fisc ?

J'espère qu'une solution juste et équitable pourra être appliquée. En tout cas, je ne compte pas fuir à l'étranger. La baisse de fréquentation des pokerooms online permettra peut-être à tout un chacun de réfléchir à une solution durable et viable. Rake ? Imposition ? Il faudrait prendre conscience de notre mode de fonctionnement. Mais sur le principe, je suis pour payer mes impôts.

Propos recueillis par Maxime Arnou
 

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