Andreas Torbergsen : '' Je joue au poker comme à un jeu vidéo''
Parti de rien pour devenir l'un des plus talentueux joueurs de PLO et NLH des tables High Stakes du Net, Andreas Torbergsen a accordé une interview au site anglophone CardPlayer.
C'est un parcours qui ferait rêver de nombreux joueurs débutants. Après des premiers pas à 18 ans sur des tables cash-game à faibles limites, Andreas "Skjervoy" Torbergsen a tiré profit de son jeu agressif pour faire grimper sa bankroll, suivant le style de jeu de son modèle : Gus Hansen.
Quelques dizaines de milliers de mains plus tard, Andreas Torbergsen est aujourd'hui devenu une figure marquante du poker high stakes. Lors d'une interview pour le site CardPlayer.com, le joueur est revenu sur cette trajectoire étonnante.
"Le poker est un jeu vidéo, l'argent ce sont des points"
Pour parvenir à faire grimper sa bankroll avec autant d'efficacité, Andreas Torbergsen a joué au poker de manière très personnelle : "L'arrivée aux tables 25 $/50 $ était vraiment difficile; mais je suis très têtu et j'ai cru à mon propre jeu. [...] Au fil du temps j'ai commencé à jouer au poker comme à un jeu vidéo, en me détachant de la notion d'argent. C'était un peu effrayant, mais je ne voulais pas mettre l'accent sur mes jours perdants. Même si je garde la valeur monétaire en tête, il est plus facile de considérer cela comme un score. Pour moi le poker c'est s'amuser et pas gagner de l'argent. Beaucoup trop de gens oublient la notion récréative de ce jeu magnifique."
Une vision radicalement différente de certains joueurs high stakes, ce qui n'empêche pas Andreas Torbergsen d'admirer nombre de ses adversaires : "Je respecte les professionnels de Full Tilt : Tom Dwan, Viktor Blom et Gus Hansen. Ce sont des gars intelligents avec beaucoup de tours dans leur sac. J'ai aussi toujours pensé que Brian Hastings était un joueur exceptionnel, il à un énorme talent brut."
"Je déteste toute forme de tricherie"
Amoureux du poker online, le joueur regarde pourtant avec lucidité cet univers : "Je déteste toute forme de tricherie. Je pense et j'espère que les sites de poker en feront davantage pour rattraper ceux qui partagent et les personnes dotées de plusieurs comptes."
Mais le conseil le plus important donné par Andreas à nos confrères de CardPlayer.com est sans doute celui qui concerne la gestion de sa bankroll : "C'est toujours le même dilemme en ce qui concerne la quantité que l'on peut risquer par rapport à la récompense. Pour ma part, j'essaie d'éviter la casse. Il est difficile de concilier sécurité et gains lorsque l'on joue aux plus haut niveau. Je pense qu'il est préférable d'essayer, puis de se reconstruire par des enjeux plus bas si l'expérience est négative."