Grèce : le dangereux monopole du pays sur les jeux en ligne
La Remote Gambling Association presse le pays de se mettre aux normes européennes en matière de loi sur les jeux en ligne pour éviter de lourdes sanctions.
En pleine crise économique, la Grèce possède cependant un monopole controversé : celui du marché des jeux en ligne dans le pays. Le gouvernement grec détient en effet des licences exclusives sur les jeux en dur ainsi que sur les jeux et paris online jusqu’en 2030, avec la compagnie publique OPAP (Greek Organisation of Football Prognostics).
Un monopole qui suscite la méfiance de la Remote Gambling Association, la plus grande association d’opérateurs de jeux en ligne dans le monde. La RGA pense que ce monopole, qui vient d’être prolongé, a pour but d’enfler le prix de vente futur de l’OPAP et contribue à orienter les joueurs grecs vers l’offre illégale.
La Grèce risque de fortes amendes
Selon iGaming France, la RMA a donc pris contact avec les instances dirigeantes du pays (Président, Premier Ministre, Ministère des Finances) pour avertir le pays des risques encourus si la situation en restait là. Le droit européen stipule en effet que le marché des jeux en ligne doit être « concurrentiel, viable, protège les consommateurs et soit entièrement compatible avec le droit communautaire », comme l’a expliqué le directeur général de la RGA Clive Hawkswood. Il prévient également que si la Grêce décidait de prolonger son monopole, « les opérateurs n’auraient d’autre choix que de les poursuivre dans les tribunaux. En Grèce, le monopole OPAP a été prolongé pour un gain à court terme alors que sur long terme, c’est le peuple grec qui bénéficierait d’une meilleure offre si le marché des jeux à distance est ouvert. » Hankswood souhaite trouver rapidement des solutions en privilégiant le dialogue avec les autorités locales.
Plusieurs poursuites sont déjà en cours à ce sujet contre le gouvernement grec auprès de la Commission européenne. La Grèce pourrait ainsi payer plusieurs millions d'euros de dommages et intérêts aux opérateurs privés si la situation n'évolue pas.