Les patrons de Winamax et de Betclic Everest Group solidaires de Norbert Teulfelberger
Les dirigeants de plusieurs grands opérateurs ont signé une lettre envoyée au Financial Times pour dénoncer les tactiques d’intimidations adoptées par la Belgique après l’interpellation du co-dirigeant de bwin.party.
L’interpellation de Norbert Teulfelberger mardi dernier par la police en Belgique semble avoir levé un tabou entre les grands opérateurs de poker en ligne et les autorités belges. Pour preuve la lettre co-signée et envoyée au Financial Times par Stéphane Courbit, président de Betclic Everest Group, et Canel Frichet, directrice générale de Winamax. Parmi les quatorze signataires, on retrouve aussi Brian Mattingly, chef excécutif de 888 ainsi que Norbert Teufelberger lui-même.
Intimidations belges ?
Pour les signataires, la Belgique mais aussi la Grêce retardent au maximum une réglementation au niveau européen de son secteur des jeux et paris en ligne. Le but ? Protéger les opérateurs historiques. Dans ce contexte tendu, ils expliquent que selon eux l’interpellation du co-dirigeant de bwin.party n'est qu’un « coup d’éclat » afin d’assurer aux opérateurs emblématiques belges leur propre publicité et de légitimer leur politique protectionniste. Une « spécificité belge » sur laquelle la Commission européenne a déjà exprimé des doutes quant à sa conformité.
Tout cela n’est pas faux, et d’ailleurs la France n’a pas été totalement étrangère à de telles mesures. On garde en mémoire le cas de Petter Nylander d’Unibet à l’aéroport d’Amsterdam, victime d’un mandat d’arrêt européen en 2007. Pour les opérateurs, « il est temps d’en finir avec les politesses. Le temps est à l’action et non aux discours. » Mais à moins d’un bouleversement spectaculaire, la bataille pour l'harmonisation de la réglementation au niveau européen risque de durer encore longtemps.