Un professeur s’exprime sur la psychologie et le poker
Daniel DeBrule répond à quelques questions sur le comportement des joueurs.
Le docteur Daniel DeBrule, professeur assistant à l’Université d’Indiana South Bend, donne chaque années à 30 étudiants un cour intitulé « Poker : concepts comportementaux, cliniques, cognitifs et sociaux ». Par le passé, d’autres universités américaines avait également inclus le poker dans leurs cours. Dans une interview à CardPlayer, DeBrule revient sur plusieurs questions concernant la psychologie du jeu et des joueurs :
- Pourquoi des personnes choisissent le poker plutôt qu’un emploi standard ?
« Les joueurs qui prennent le jeu au sérieux veulent beaucoup d'autonomie. Beaucoup de joueurs sont amateurs de sensations fortes, et peut-être qu'ils aiment vivre plus d'expériences dans la vie. Ils aiment beaucoup voyager. Ils aiment aussi le défi. Une partie de ce qui rend banal un emploi standard dans beaucoup de cas, c'est que dès le début les gens font les mêmes choses encore et encore. »
- La superstition dans le poker
« La superstition dans le poker pourrait être attribuée à un trait de personnalité. En outre, cela peut avoir à faire avec le style de jeu. Les gens qui sont généralement superstitieux ont tendance à être plus introvertis. Ces comportements constituent un moyen d'avoir l'impression de contrôler ses résultats, ce qui peut être dangereux si cela va trop loin. »
- Pourquoi les joueurs perdants dans une partie veulent à tout prix sortir de l’ornière ?
« Une personne prendra généralement plus de risques pour éviter la perte, mais ne prendra pas plus de risques pour gagner. Donc, la conclusion générale est que les êtres humains ont tendance à être réfractaires au risque, mais ont une aversion pour la perte. Perdre 50 $ nous frappe plus fort négativement que notre sentiment positif quand nous gagnons 50 $. »
Retrouvez l’analyse du professeur DeBrule ici.
Photo : Howard "The Professor" Lederer.
