ARJEL: une modification de la fiscalité indispensable pour la santé du poker online français
Le président de l'ARJEL Jean-François Vilotte met en garde contre les problèmes que susciteraient le maintien de la fiscalité actuelle.
Les semaines passe et les appels à une modification de la loi sur les jeux en ligne continuent d’affluer. Le dernier en date n’est autre que Jean-François Vilotte, le président de l’ARJEL.
Attention à l'offre illégale
A l’occasion de la publication des données trimestrielles de l’instance, il a déclaré que la France devait « absolument trouver des taux de taxation qui ne font pas perdre trop de recettes fiscales et qui laissent espérer des hausses de recettes fiscales sur le long terme ». Vilotte craint notamment que les joueurs finissent par répondre aux offres illégales.
L'Etat en victime
Le dirigeant explique également que l’Etat a tout à perdre si le problème n’est pas réglé rapidement. En effet, plusieurs opérateurs ne peuvent continuer à perdre de l’argent et devront mettre la clé sous la porte si la fiscalité n’est pas modifiée, laissant le champ libre aux opérateurs illégaux.
Les mises augmentent par rapport à 2010
Dans son rapport, l’Autorité de régulation des Jeux en Ligne explique néanmoins que le poker français ne se porte pas si mal : les jeux de cercle, notamment le poker, semblent avoir trouvé un certain équilibre et le secteur reste dynamique malgré les difficultés.
Les 23 opérateurs agréés ont enregistré 1,94 milliards d'euros de mises en cash game lors du troisième trimestre 2011, une hausse de 9% par rapport à 2010. Les droits d’entrées aux tournois ont généré 286M€ pour les pokerroms en ligne, soit une hausse de 89% par rapport à 2010. Cela a provoqué une hausse de 36% du Produit Brut des Jeux des opérateurs (79 millions d’euros) par rapport à la même période en 2010.
Mais le PBJ néanmoins est en baisse de 2% depuis le début de l’année 2011.