Le poker, un faux eldorado ?
Le Figaro a interrogé de nombreux acteurs du monde du poker. Ces derniers ne versent pas dans l'optimisme concernant l'avenir du secteur.
« Le poker en ligne est aujourd’hui le marché des jeux d’argent le plus actif ». Les propos sont signés Jean-François Vilotte, le président de l’Arjel interrogé par Le Figaro. Il est vrai que le poker online en France attire chaque semaine près de 300.000 joueurs réguliers.
Pub et fiscalité plombent le poker online
Mais ce n’est pas pour autant que les salles de jeux en ligne se portent bien : « Le marché est resté stable au premier trimestre alors que c'est la haute saison du poker. La tendance sur six mois n'est pas encourageante, » explique le président de Betclic Everest Group Nicolas Béraud, toujours dans Le Figaro.
Les raisons mises en cause par les dirigeants des poker rooms ? Principalement la fiscalité, avec notamment une taxation trop élevée sur les mises. Un représentant de PokerStars.fr explique par exemple que l’Etat prélève 40% du chiffre d’affaires de la room online.
Les dépenses en publicité plombent également le chiffre d’affaires des poker rooms online. Winamax.fr a par exemple investi près de 30 millions d’euros brut en publicité Internet et télé.
Le poker stagne aussi dans les casinos
Dans les casinos, la situation est similaire : même si le poker s’est imposé comme le jeu de table le plus rentable, les perspectives de croissance ne sont pas encourageantes. « Cette année, les revenus du poker devraient être stables, alors qu'on était sur des progressions à deux chiffres en 2010 et 2009 », déplore Laurent Lassiaz, directeur de Joa Groupe.
Vivement la révision de la loi sur les jeux en ligne…