EPT San Remo Jour J : Constant Rijkenberg revient sur sa victoire de 2009
Deux ans après sa victoire à l’EPT San Remo, dans lequel il s’était imposé devant pas moins de 1177 participants, Constant Rijkenberg revient aujourd’hui sur les lieux du crime.
Joueur sponsorisé depuis plusieurs mois par Partouche, Constant se confie à Livepoker, sur le tournoi qui l’a révélé au grand public.
Livepoker : Il y a deux ans, tu remportais l’une des étapes les plus prestigieuses du circuit EPT à San Remo devant plus de 1000 joueurs. Quel était ton état d’esprit à ce moment la ?
Constant Rijkenberg : Je voulais jouer à tout prix un EPT dans ma vie. J’ai voulu jouer Dortmund, mais j’étais malade, donc je suis allé à San Remo. C’était un vraie expérience, mais après avoir doublé contre Manu B apres 10 min de jeu, j'avais pris confiance en moi. J’avais pour envie de réaliser mes rêves dans ce tournoi, et j'avais 4 choses a faire : jouer un EPT, faire le table TV, la table finale, et pour finir gagner. J'ai fais ces quatre choses, et c’était vraiment extraordinaire pour moi. Je n’ai joué que pour gagner. Je ne connaissais pas les ICM, et les autres choses comme ça. Je n’ai toujours joué qu’en live, et contre des « fishs » et des mecs d’Internet ce n’était pas trop dur. Mais c'était plus un rush, car avoir 7 fois le stack initial à la fin du Day 1, 33 fois après le Day 2 etc., c’était exceptionnel. J’ai rentré chaque bluff, et gagné énormément de pots car j’étais toujours payé lorsque j’étais favori. C’est ce que l’on appelle le « run good » je crois ! Je n’ai pas pensé au field énorme que je venais de dépasser, je n’ai vu que les 1,5 million d’euros.
Livepoker : Tu avais annoncé trois semaines plus tôt ta victoire. Comment expliques-tu cela, et est-ce-que cette grande confiance en toi t’a aidé à gagner ?
C.R : C’est un peu comme lorsque l’on dit que l’on va gagner au loto, et puis qu’un jour on gagne. Ni plus ni moins.
Je n’ai pas beaucoup de problèmes de confiance, en tout cas pas dans le poker. Je sais reconnaître qu’il y a de meilleurs joueurs que moi, mais je sais aussi que j’ai une solide expérience du live. J’ai par ailleurs une très bonne lecture de mon adversaire, et cela m’aide beaucoup.
Livepoker : Tu es arrivé hier en Italie. Comment te sens-tu à l’approche du tournoi, et as-tu suivi une préparation particulière ?
C.R : J'ai pris le même hôtel, reservé mon avion presque trop tard (comme en 2009), mais le gros changement cette année c’est que nombreux joueurs vont me reconnaître, alors que je n’étais qu’un inconnu auparavant. Depuis plusieurs mois je mange mieux, je dors mieux et j’ai pris un rythme qui me correspond ; plus de réveils à 16h00, mais plutôt 10h du matin, ou 8h00 si j’ai cours.
Livepoker : Tu es sponsorisé par Partouche depuis plusieurs mois. Outre le confort financier pour les droits d’entrée, qu’est-ce-que ce changement t’a apporté ?
C.R : Après San Remo, il s’est passé pas mal de choses plutôt négatives pour moi, et ça a été très dur. J’ai ensuite rencontré Jean-Jacques Ichai, qui m'a invité à participer au FPS de Forges, dans lequel j’étais énorme chipleader après le Day 1. J'ai retrouvé le plaisir de jouer, avec l’envie de gagner (j’ai finalement terminé 17e). Ca m’a redonné confiance en moi, et le Groupe Partouche a décidé de me recruter. J’adore les joueurs de la team, je suis très satisfait de faire partie de leur groupe et je pense que l’on peut tout gagner ensemble !
Livepoker : Quels sont tes objectifs pour 2011, et peux-tu me dire en exclusivité quel tournoi comptes-tu gagner prochainement (rire) ?
C.R : Je vais à Las Vegas jouer les WSOP pour la première fois. Donc faire une table finale et/ou gagner un bracelet serait pour moi un très grand rêve. Je ne dirai pas non à un nouveau titre EPT, pour être le premier joueur à gagner 2 titres. Le prochain tournoi que je gagne… San Remo! Andiamo!
Propos recueillis par Elaine Bulteau
