Sorel Mizzi, joueur de l'année selon Bluff Magazine
Après LivePoker et CardPlayer US c'est au tour de Bluff de désigner son joueur de l'année.
Sorel Mizzi en tête du classement Bluff Magazine
Le magazine américain, un des piliers de la presse poker internationale, a sorti ce mois-ci un numéro comprenant un classement des joueurs en fonction de leurs performances dans les tournois du circuit professionnel. Ce classement ne prend en compte que les tournois majeurs et ne compte pas les side events, satellites ou autre tournois a faible buy-in. Il prétend donc mettre sur le devant de la scène les joueurs qui s’illustrent le plus au sein de la communauté des joueurs professionnels.
Cette année, c’est le Canadien Sorel Mizzi qui prend la tête de ce classement, devançant Thomas Marchese qui détient quant à lui la première place du classement CardPlayer. Fort d’une 3ème place au main event des Aussie Millions, d’une victoire au Borgata Poker Open, de 3 tables finales WPT et une table finale WSOP, de très bonnes performances dans les évènements high rollers, près de 2 millions de dollars de gains, cette place n’est pas déméritée.
En revanche, les différences observables entre les classements suscitent quelques interrogations.
Un consensus inexistant
Le poker est un jeu ou le talent, la technique et l’expérience ont leur place. Mais la part de hasard, que l’on appelle « variance » est aussi très forte, encore plus en tournoi. Le meilleur joueur du monde peut, par un concours de circonstances malchanceuses, ne jamais réaliser de performances sur une année donnée, même si cela parait improbable. Pour certains joueurs, ce genre de classement n’a pas de raison d’être, le poker se jouant à l’échelle de toute une vie. Pour d’autres, bien au contraire, ces classements sont une reconnaissance, une marque dans l’histoire du poker. En règle générale les joueurs de cash game se désinteressent des palmares même si toutefois ils se voient heureux d'être reconnus. Comme dans toutes discipline, football, tennis, échecs, backgammon, on a besoin de références, de points de chute. Classer les joueurs nous apporte ces références. Le fait, par exemple, que Roger Hairabedian soit premier deux années consécutives au niveau national donne du sens. Mais au poker on pourra toujours se poser la même question : « qui est le meilleur ? »
