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Vous avez été très nombreux à participer à notre concours Facebook « A vos plumes » du mois de mai, et nous vous en remercions !
Vos articles ont tous reçu la plus grande attention, et c’est avec difficulté que nous avons choisi l’article gagnant.
Ce mois-ci, c’est la plume de Vanessa Hell qui a été récompensé, puisque l’article « Stratégie féminine, le poker n’est pas qu’une histoire de cartes… » a été choisi pour être publié dans notre magazine LivePoker ainsi que sur notre site Internet www.livepoker.fr !




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Stratégie féminine
Le poker n’est pas qu’une histoire de cartes…
Notre analyse, aussi bonne soit-elle, pourrait s’étendre à d’autres facteurs stratégiques, à une meilleure gestion des risques et, au-delà du métagame, nous apporter une vision plus globale de l’événement.
N’ai-je pas intérêt à miser ce flop avant la joueuse loose agressive ? Vais-je value très peu cher alors que la joueuse derrière callerait le pot ? Vais-je 3-bet la rock avec mon monstre ? Ok. Mais les principales questions ensuite sont : quelles sont mes intentions à cet instant précis du coup ? Que vais-je risquer pour arriver à mes fins ? Il faudra manoeuvrer et s’adapter à la personne en face. Si nous savons où nous voulons en venir, c’est mieux : soit le plan marche, soit il échoue, et on essaie de perdre le moins de plumes possible.
Devons-nous systématiquement appliquer les principes mathématiques du poker tels que finalement nous, les joueurs « expérimentés », les connaissons ? Les règles sont faites pour être bafouées, et malheur à celui qui, par votre action déconcertante, pense que vous n’y captez pas un cachou ! S’il avait mieux saisi votre jeu, il aurait su que votre « choix » n’était en fait rien d’autre qu’une erreur volontaire…
C’est de « l’anti-poker » mais…
Il faut parfois croire les fishs… A un moment donné, il y’en a un qui craque au flop et overbet à tapis, alors que ce n’était pas dans son historique de coups, déjà surprenants. Oui, le fish peut toucher, le flop, la river, partout. Et oui, il peut vous virer avec sa double paire toute pourrie contre vos As !
Grosses mains = gros chagrins : après vous être fait 4-bet à tapis, pourquoi caller la chiplead, avec QQ en main, si vous la soupçonnez d’être tight et que vous êtes vous-même bien placé dans le tournoi ? Il y a des chances de doubler, la cote est là, tout est là, mais il faut se poser la question suivante : suis-je prête à tomber sur les quelques pourcentages de risques de me faire sortir du tournoi maintenant ?
Les 3/4 de la table limpent (bon ok pas souvent ^^) : pourquoi offrir un call, si vous savez que votre main est pourrie et qu’il faudra répéter cette opération maintes et maintes fois dans le tournoi, et donc avoir de la profondeur, pour que cette action soit rentable ? Là encore, ce n’est pas gagné.
On ne sait pas si le coup que vous remporterez avec 84 va réellement vous rapporter des jetons, voire simplement vous rembourser. Cela est d’autant plus vrai si vous savez qu’il y a de fortes chances que les joueurs derrière ne laissent pas ces limpers impunis et attendent, la main sur le buzzer, l’occasion de squeezer. Dans ce cas-là, autant folder tout de suite. Votre main ne tiendrait pas un aussi gros raise, à moins, bien sûr, que vous ne vous sentiez d’humeur Minierienne ou Hansenienne...
Une fois que nos intentions sont clairement définies, nous avons intérêt à nous poser les questions suivantes :
- Quelle est notre position approximative dans le tournoi ?
- De quelle façon les autres joueurs ont l’air de nous percevoir ? Et pas seulement à notre table : on peut pas mal fureter lors des breaks/diner breaks.
- Quel est le nombre de blindes dont nous disposons avec les antes dans notre tapis, et celui que nous aurons à la prochaine augmentation sans jouer ?
- Quel est le nombre de short stacks dans tout le tournoi, au moment de la bulle ou de la TF tout particulièrement ?
- à table et en break, qui a l’air d’accuser le coup, de tilter, d’être saoul ? etc.
Ce ne sont, bien sûr, que de simples exemples qui tendent à montrer que la psychologie et le ressenti peuvent amener à des décisions moins rationnelles, voire peu académiques, sans aller contre la logique mathématique du jeu pour autant.