Bryn Kenney rejette les accusations de triche... sans vraiment convaincre
Lors d'une interview filmée accordée à PokerNews, l'Américain a nié les accusations de triche avec la sincérité d'un politicien en campagne...
Pour que Bryn Kenney accepte la tribune qui lui était offerte par PokerNews de pouvoir répondre aux graves accusations de triche formulées à son encontre, il a fallu que la journaliste Sarah Herring - dont il est proche - s'investisse. Celle-ci s'est chargée de l'interview sans dissimuler les liens d'amitié l'unissant de longue date au joueur dans une louable volonté de transparence. L'interview a duré 70 minutes et le champion a semblé peu convaincant, dans ses arguments mais aussi dans ses attitudes, loin de la pokerface attendue chez un numéro 1 mondial.
Bryn Kenney a bien évidemment nié toute forme de tricherie, en premier lieu la pratique du ghosting (le fait de récupérer la partie d'un poulain quand cela devient intéressant) ou l'utilisation de logiciel interdit. Il a aussi critiqué frontalement Martin Zamani, le présentant comme un joueur aigri ayant fait partie de son écurie autrefois, sous-entendant ainsi qu'il pouvait se montrer revanchard sans préciser pourquoi. Tout juste Kenney a-t-il indiqué que "ce type n'avait jamais été heureux de sa vie".
Le numéro 1 de la All Time Money List s'est montré moins catégorique lorsqu'il lui a été demandé s'il avait pratiqué parfois de petits arrangements entre amis, reconnaissant qu"'en17 ans de carrière...". Il n'a pas nié non plus, se contentant d'éluder, quand Sarah Heering, pourtant placée dans une situation inconfortable rendant toute véhémence difficile, lui a demandé s'il avait déjà repris des parties en cours ou s'il avait déjà joué dans la même pièce que d'autres joueurs.
Le moins que l'on puisse dire est que Bryn Kenney n'a pas dissipé les doutes à son égard et n'a visiblement pas convaincu la communauté qui s'est montrée très critique envers le joueur mais aussi à l'encontre de la pauvre journaliste soupconnée d'avoir été trop conciliante. Doug Polk a dans la foulée fortement insisté pour recevoir Kenney afin de "jouer cartes sur table". Il est certain que face à l'opiniatre et toujours bien informé Doug Polk, le déroulement d'un entretien serait différent...
Pour suivre la vidéo de l'interview (en anglais) : ICI.