Nicolas Cardyn : « Je rêve de la Triple Crown »
Interview exclusive de Nicolas Cardyn, qui fait partie de la nouvelle génération du poker online passée avec brio aux grands tournois live.
Aussi à l’aise derrière un écran qu’autour d’une table, Nicolas
Cardyn fait partie de la nouvelle génération du poker online passée
avec brio aux grands tournois live. En progression constante, ce globe trotter
espère trouver un sponsor et gagner le grand titre qu’il touche du bout des
doigts depuis deux ans.
Bonjour Nicolas,
peux-tu te présenter à nos internautes ?
Je suis né à Tokyo, au Japon, il y a 23 ans. J’ai ensuite vécu six ans à
Paris avant de m’installer à Londres où j’ai passé un Bachelor en Business
Management à Warwick. J’ai commencé le poker en 2006, à 18 ans (S&G puis Heads-up Cash Game) et à la fin de mes études en 2009, j’étais déjà positif de 100
000$. Je suis arrivé en Amérique du Sud début 2010 pour un stage
et je me suis qualifié avec 100$ sur PokerStars pour le LAPT Punta del Este (Uruguay).
Je termine 2ème de ce 1er tournoi live majeur pour 162 000 $. C’est là que
l’idée de vraiment passer pro a pris corps.
Quel bilan tires-tu
de ton année 2011 ?
Globalement je suis super content de mes résultats depuis le
début de l'année 2011. En live j'ai fait deux bon résultats avec une 11ème
place au WPT Venise et surtout une 3ème place à l'énorme Side Event à 2000€ de
l’EPT San Remo. Mais c'est surtout mes résultats en tournois online sur le
.com qui me rendent le plus fier.
J'ai gagné un FTOPS, terminé runner-up du plus gros Sunday
Warm-Up qui ait jamais eu lieu, et plus récemment 5ème d'un SCOOP High-Roller qui
devait être l'un des tournois les plus difficiles de l'année, étant donné qu’il
devait y avoir l’immense majorité des meilleurs joueurs de MTT online. Au-delà des perfs', je pense avoir énormément
appris et élevé mon niveau de jeu tout au long de l'année.
Quelles étaient tes
ambitions pour les WSOP à Las Vegas ? Apprécies-tu la vie à Sin City ?
Je comptais jouer pas mal de tournois de No Limit Hold'em aux
WSOP, et j'espérais au moins une TF, voire un bracelet. 2011 a l’air d’être l’année
des français ! Mais pour l'instant, ça se passe vraiment mal, j'ai subi beaucoup d'énormes "coolers" et de bads beats. Mais ce n'est pas grave, je garde mon good run pour le
Main Event ! Sinon je joue pas mal de cash games deep et là ca se passe super
bien, ce qui fait du bien au moral.
Pour ce qui est de la vie à Vegas, je trouve ça génial. On a
loué une énorme maison avec des amis à l'écart du strip avec piscine, terrain
de basket... Je ne peux pas me plaindre. Il y a plein d'excellents
restaurants et surtout des fêtes de dingues tout au long de la semaine. Pas le
temps de s'ennuyer !
Te considères-tu comme un joueur live ou online ?
Je me considère comme un joueur de poker tout court mais si je devais
choisir absolument, pour pouvoir jouer tous les jours de la façon la plus
pratique, ce serait plutôt online. Mais il est évident que participer à de gros tournois
live est une sensation inégalable, surtout bien sûr si on y réalise de belles
performances. Et puis au niveau des relations sociales, c’est quand même plus
sympa de rencontrer et échanger avec plein de gens que de rester scotché
derrière son PC.
« Un sponsor d’ici la fin de l’année »
Tu connais un joli rush au niveau des tournois live en 2011. Comment
analyses-tu cette bonne période ?
Je pense que c'est un mix de choses. Déjà beaucoup de chance
! Ensuite je pense que dès qu'on commence à obtenir des résultats, la confiance
s'installe et on joue de mieux en mieux. Maintenant que j'ai construit une
belle bankroll, je joue aussi beaucoup plus libéré, mais en faisant quand même
attention à ne pas spew.
Penses-tu qu’il te
manque quelque chose pour gagner, après toutes tes places de runner-up ?
Non je ne crois pas, je suis joueur de heads-up à la base
donc en théorie ça devrait être mon point fort. Je pense simplement ne pas
avoir eté chanceux à ce stade du tournoi lors de mes grosses perfs.
Quel est l’intérêt pour toi de faire partie d’une agence
comme The Korporation ? Es-tu satisfait des résultats obtenus ?
L'intérêt était de me faire connaître dans le milieu du
poker francais, car j'étais encore très méconnu malgré mes performances. Pour
l'instant je suis très satisfait du travail accompli par mon agent et des
résultats obtenus. J'ai déjà eu plusieurs contacts avec différents sites que je
ne peux pas citer, mais rien n'est concretisé pour l'instant. J'espère que ca
sera le cas d'ici la fin de l'année.
Tu habites à Londres. Quels sont les avantages de cette situation par rapport au fait de vivre en France ?
Je peux jouer sur le .com en plus du .fr, ce qui est très important car les tournois du.com sont énormes. Ensuite d'un point de vue fiscal, je ne paye pas d'impôts. Mais à la base j'ai vécu à Londres quasiment toute ma vie, c'est surtout pour ça que je suis ici.
« M’asseoir avec Ivey et Dwan… en ayant un edge ! »
Comptes-tu conserver ton activité de coach sur Bestkicker.com à l’avenir ?
Faire partie de l'équipe Bestkicker est important pour moi, car la plupart des coachs sont devenus de bons amis et ils sont tous très talentueux: j'ai pu
très vite progresser grâce à eux. Pour toutes ces raisons, je compte rester
très proche du site.
Quels sont tes rêves dans le poker ?
Je rêve de gagner la Triple Crown ! Enfin surtout un EPT ou
un WSOP, c'est un rêve de gosse... Ou sinon, ce serait de pouvoir m'asseoir à une
table avec les meilleurs joueurs du monde tels que Ivey, Dwan... En ayant un
edge! Je suis vraiment
compétiteur dans l’âme et j'ai envie de devenir l’un des tous meilleurs !
Quels sont tes objectifs futurs, notamment pour la fin
de l’année 2011 ?
Je vais essayer de jouer les WSOP-E, le PPT et tous les EPT
et WPT qui se joueront en Europe. Ces tournois auront tous des super structures
donc j'ai hâte. Ca changera des crapshoots à 1000 ou 1500 $ des WSOP ! Au niveau online, je vais continuer à jouer les plus gros
tournois sur le .com, et je vais aussi essayer de tâter un peu du .fr
de temps en temps. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas eu du tout le temps de m’y mettre!
Propos recueillis par Maxime Arnou