PSYCHOLOGIE : Maria Konnikova et ses conseils sur le processus décisionnel


PSYCHOLOGIE : Maria Konnikova et ses conseils sur le processus décisionnel

Peu de gens le savent car Maria Konnikova reste assez discrète sur le circuit, mais la joueuse Américano-Russe, avant d'être joueuse de poker, est surtout psychologue et Docteur en psychologie. Elle tente de nous donner les clés de ce qui peut faire le succès de toute une carrière de joueur, les choix !


Psychologue et Docteur en psychologie, Maria Konnikova, joue depuis trois ans professionnellement au poker en suivant les conseils de son mentor Erik Seidel. La joueuse qui a obtenu ses diplômes dans certaines des plus grandes universités comme Harvard, nous explique comment les choix batissent une carrière au poker au delà des facteurs financiers.
 
 
La prise de décision, élément essentiel, même avant de penser aux pertes ou aux opportunités manquées
 
 

 
 
Dans une période où le poker mondial connait une mutation comme jamais dans le passé (espérons que cela soit provisoire), il est nécessaire pour toute joueuse ou tout joueur professionnel de faire les bons choix, mais surtout il est crucial de  comprendre quels sont les facteurs qui motivent les décisions d’investissement et de développer des stratégies pour faire les meilleurs choix avec les informations disponibles.
 
Maria Konnikova explique bien qu'actuellement et de manière générale, les esprits humains n’aiment pas l’incertitude et ils n’aiment pas particulièrement l’ambiguïté, la capacité de traitement cognitif est imposée au-delà de toute croyance. Jamais personne n'aurait pu prédire encore il y a un an qu'arriverait une pandémie mondiale de la sorte (tout du moins aussi vite), et que cela allait engendrer des modifications majeures dans l'industrie du poker, mais aussi et surtout dans le quotidien des joueurs professionnels.
 
Après une analyse poussée des conséquences de cette épidémie sur le quotidien des "grinders" et autres champions, la conclusion de Maria Konnikova est claire : il y a très peu de corrélation d'une année à l'autre entre les performances d'une personne et celles de l'année suivante.
 
On peut don penser que l'impacte du COVID-19 sur le quotidien des joueuses et joueurs se fera en réalité de ce fait sentir un peu plus tard, disons dans les mois à venir, et que vers février ou mars 2021, les premiers réels effets des conséquences de l'épidémie vont alors frapper "au coeur" le quotidien du monde du poker, que ce soit du côté des professionnels de l'industrie, des joueurs professionnels ou de toutes les activités connexes autour du jeu en général.
 
 
"Si vous savez d'où vient votre peur et que vous le comprenez, écoutez vous, et levez le pied !"
 
 
La psychologue et joueuse explique pourtant que la meilleure chose à faire n'est peut-être pas de jouer de façon frénétique et journalière, mais peut-être même le contraire si en réalité on cherche à ce que le productivisime soit efficace. Prendre trop de décisions, avoir la sensation de s'ennuyer en courant après le temps n'amène finalement qu'à perdre de l'argent sur le long terme.
 
Pour la Docteur en psychologie de l'Université de Columbia, il faut tenter d'analyser les faits qui bouleversent le quotidien des "grinders" en cette fin d'année 2020, et peser le pour ou le contre le fait de jouer ou non dans une période où pourtant il semblerait productif de combattre en ligne les joueurs faibles. In fine, décider de ne pas jouer dans une période aussi anxiogène, est certainement, la chose la plus efficace à réaliser car les actes décissionnels que vous mettez en action seront négatifs sur la durée.
 
Tout cela peut paraître compliqué, mais ce que veut dire la joueuse anciennement sponsorisée par PokerStars, c'est qu'il est bon de revoir votre processus parce que vous grandissez constamment en tant que personne et que le monde change constamment. Dans une société mondialisée où tout semble si simple qu'un clic sur une souris derrière un ordinateur et de "charger" son compte de joueur avec une carte bleue, la joueuse et psychologue a finalement certainement raison, c'est certainement le temps d'une pause salvatrice, faut-il encore pouvoir se passer de jouer pour subvenir à ses besoins, et pour un grand nombre de joueuses ou de joueurs cela est impossible, il faut grinder pour manger, le choix est "cornélien" !

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