ANJ : La crise aurait accéléré le marché des paris et du poker en ligne
L'Autorité Nationale des Jeux vient de signaler que le chiffre d'affaires des jeux en ligne, paris sportifs et poker, avait augmenté en 2020, en pleine période du Covid-19 de plus de 22%. Mais qui sont ces joueurs qui "profitent" du confinement pour bet et grinder ?
Un tiers des joueurs durant la période de confinement en 2020 avait entre 18 et 24 ans. Ces grinders, jeunes et motivés pour "remporter le pactol", auront eu une activité sur les sites de paris en ligne et de poker en ligne de façon très active.
Les restrictions ne sont sans doute pas étrangères à ce succès des jeux en ligne
Sur l'année 2020, on constate que les performances des jeux en ligne contrastent assez fortement avec celles des jeux en dur qui étaient frappés par la crise sanitaire. Les casinos, les points de vente FDJ et PMU ont été comme les clubs parisiens, les victimes de cette crise, le premier confinement étant le point de départ d'un "long tunnel" qu'auront traversé les acteurs de l'industrie du jeu, phénomène qui continue aujourd'hui.
La crise a accéléré la numérisation des pratiques de jeux et on se rend compte effectivement que les trois segments sous concurrence, à savoir les paris sportifs, le poker et les paris en ligne, ont enregistré sur l'année 2020 des performances historiques, jamais les gens n'avaient autant joué derrière leurs écrans d'ordinateurs, celui-ci remplaçant la machine à sous du casino habituelle ou la table de poker du club de jeux où les grinders jouent ordinairement en live.
17% de nouveaux joueurs auront enregistré leurs cartes bancaires sur des sites de betting ou des rooms online afin de pouvoir continuer de jouer, le jeu étant en France traditionnellement un loisir très pratiqué en casino, en club, auprès des points de vente de la FDJ avec les fameux grattages ou encore les courses hippiques avec le PMU.
Les jeunes surreprésentés dans l'activité des jeux en ligne auront donc fait le succès d'une année 2020 record, où tous les chiffres atteints auront été battus. Il faut aussi noter que le moteur de cette "surconsommation" est peut-être simplement la multiplication des publicités pour le secteur en général : pas un couloir de métro sans des affiches de betting, pas un site internet pour les jeunes où les publicités pour les rooms online ne viennent pas vous "frapper l'esprit", communiquer pour faire consommer encore et encore et encore...
Mais l'ANJ veille et surveillera dans les mois à venir cet effet qui effectivement a été constaté et restera vigilant à ce qu'on ne "noie" pas le cerveau des jeunes français avec des spots publicitaires qui pourraient faire d'eux des joueurs sous addiction !