PARIS : Interview de Sébastien Leclercq, Responsable France du groupe Circus Casino
En cette période difficile durant laquelle les clubs parisiens doivent se battre pour poursuivre leurs activités, Sébastien Leclercq se confie à LivePoker et nous précise la lutte que son groupe mène pour le soutien du jeu à Paris.
La rédaction de LivePoker a pu échanger avec Sébastien Leclercq, Country Manager Circus Casino France, et revient avec lui sur la période très particulière qui actuellement frappe le secteur du jeu en France et à Paris !
Heureusement que nous faisons partie d'un groupe international solide
1 - Sébastien, après de longues semaines où les clubs avaient dû fermer durant la période de pandémie, l'Etat a décidé d'imposer une nouvelle fermeture des clubs parisiens. Résultat, jusqu'au 17 novembre prochain au minimum les établissements restent sans activité. Comment à titre personnel et au nom du groupe vivez -vous cette situation exceptionnelle ?
Je vis cette situation qui parait irréelle et difficilement compréhensible avec beaucoup de recul. Heureusement que nous faisons partie d'un grand groupe belge ce qui solidife notre position avec une présence européenne forte. Pour le groupe France nous sommes encore jeunes, nous allons fêter nos cinq ans en janvier. Au niveau personnel je dois rester fort, je suis sur le front avec les équipes pour les soutenir, car c'est déjà la deuxième période difficile, après celle du confinement il y a quelques mois. Le club a suspendu son activité depuis la décision du préfet de Paris et de l'Etat, nos casinos vont fermer avec la nouvelle carte du couvre-feu, il restera deux de nos établissements ouverts.
2 - Le groupe Circus a attaqué en justice l'Etat par le biais d'un référé liberté, le Club Circus Paris est donc en tête du "cortège" des clubs qui n'acceptent pas ces décisions. Où en est à ce jour cette action en justice ?
Nous avons fait un référé comme certains autres groupes, nous n'avons pas gagné, mais le juge a estimé notre défense recevable. L'annonce du gouvernement faite cette semaine nous met encore en difficulté. L'ensemble des groupes français a déposé une requête au Conseil d'Etat qui passera lundi contre la fermeture des clubs de jeux et casinos, car nous respectons un protocole très strict. Nous pourrions rester ouverts pendant les heures de non couvre-feu si notre voix se faisait entendre.
3 - Comment envisagez vous les semaines à venir et comment le groupe tente de se "réinventer" pour ne pas avoir à mettre en danger des centaines d'emplois, tant au Club Circus Paris que dans les autres établissements du groupe ?
Une partie des salariés est mise en activité partielle, environ 90%. Nos départements administratifs et communication continuent de travailler. Nous essayons de préserver les finances du groupe de façon intelligente.
4 - Quels seraient vos souhaits concernant les décisions de l'Etat français et de façon plus large de la communauté européenne pour une solution plus adaptée à la problématique des clubs ?
L'activité des clubs est particulière, il nous a fallu deux ans pour ouvrir le Club Circus à Paris. La première fermeture a déjà été difficile, pour cette activité c'est très compliqué de vivre deux périodes consécutives comme celles-ci. L'ensemble des établissements ne sont pas sereins, ouvrir un commerce et subir quasiment immédiatement des difficultés externes est très complexe pendant cette période d'investissement. L'offre de jeux à Paris est trop limitée. Un élargissement de l'offre de jeux et un allégement fiscal pourrait nous aider car les charges sont importantes. Par contre nous envisageons d'ouvrir CircusBet dans quelques mois afin de compléter notre offre sur la France. Dans tous les cas, nous restons confiants pour la suite des opérations !