TECHNOLOGIE : Pluribus, l’I.A. qui bat n’importe quel joueur de poker


TECHNOLOGIE : Pluribus, l’I.A. qui bat n’importe quel joueur de poker

Après les échecs et le jeu de Go, l’I.A. peut maintenant battre n’importe quelle table de poker. Pluribus plus fort encore que Libratus.



On sait depuis longtemps que l’Intelligence Artificielle fait ses preuves devant des joueurs d’échecs et de Go. Désormais plus performante, elle se mesure aujourd’hui aux joueurs de poker. Calculs stratégiques et anticipation ne sont plus des obstacles puisque l’I.A. joue au poker pour… toujours gagner.
 
L’Université de Carnegie mellon de Pittsburg a travaillé sur un projet en s’appuyant sur les premiers essais de Libratus et a récemment créé Pluribus. Au-delà de la capacité à jouer autour d’une table de six joueurs NLH et de battre ses adversaires, des pros, tous gagnants d’au moins un million de dollars au poker bien choisis pour le test (dont Chris Ferguson entre autres), l’outil a été capable d’analyser et solutionner toutes les situations à table.  En effet, sur 10.000 mains jouées contre cinq adversaires de haut niveau, cette I.A. a remporté une moyenne de 480 $ toutes les 100 mains portant ainsi ses gains à la hauteur des ambitions d’un joueur professionnel.
 
PLURIBUS affronte 5 joueurs pros à la même table et gagne
 

Dans ces conditions, il est facilement envisageable que le robot  soit capable de répondre à la gestion de risques ou à toute difficulté relevant de la confidentialité ou de la sécurité dans des domaines aussi variés que les nanotechnologies, la cybercriminalité ou encore le trading. S’opposer dans un jeu contre des humains, battre des champions de poker en heads up n’était déjà pas un problème pour Libratus, capable de remporter la majorité de 120 000 mains en Texas Hold’em à deux joueurs contre l’élite professionnelle. On imagine aisément alors que le 1,8 million de dollars en jetons remporté par Libratus au cours de sa carrière sera prochainement pulvérisé…
Le plus impressionnant est que la machine, devenue totalement autonome, s’affranchit des choix multiples et autres informations cachées dont le poker est empreint. L’algorithme d’abord forgé à partir de Libratus évolue en tenant compte de ses propres erreurs et progresse en évaluant le champ des possibles. Il joue ensuite en fonction des ses calculs et interprétations, ne laissant aucune place à l’erreur. Il n'aura pas fallu longtemps à PURIBUS pour affronter un joueur de poker professionnel parmi les meilleurs pour s’améliorer encore et encore au rythme des erreurs signalées et aussitôt corrigées par les chercheurs au point même de développer son propre style de jeu.
 
Une technologie inaccessible aux tricheurs

Continuer à bluffer et compter sur la nature aléatoire des cartes cachées ne semble plus servir à rien. Confronté à Pluribus, il est bien difficile de prendre une meilleure décision que lui. Mais il ne faut pas s’inquiéter, nous parlons ici d’I.A. très avancées expérimentales, développées sur des technologies très poussées par des chercheurs et non disponible pour un hackeur lambda. De plus les services Fraudes et collusion des opérateurs s'en apercevraient immédiatement.

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