TECHNIQUE : jouer tricky pour gagner plus au PLO (2/2)


TECHNIQUE : jouer tricky pour gagner plus au PLO (2/2)

Découvrez la seconde partie de l'article technique de notre expert es Pot Limit Omaha : Vuong Than Trong !


Première partie

La seconde main en détail
4-bet une main inattendue
 

Variante : Pot Limit Omaha
Nombre de joueurs à table : 5
Blindes : 1 €/2 €
Mon tapis : 718 €
Ma position : Bouton
Ma main :     
Vilain : BB
Stack Vilain : 636 €

Blindes : 1 €/2 €

 

Vilain (Grosse Blinde) 636 €

Xxxx

 

Vuong (Bouton) 718 €

    

 

Pré-flop : Vuong raise 5 €, Vilain raise 16 €, Vuong 4-bet 49 €, Vilain call (pot = 99 €)

 

Flop : Vilain check, Vuong bet 62 €, Vilain call (pot = 223 €)

 

Turn : Vilain bet 151 €, Vuong call (pot = 525 €)

 

River : Vilain shove 374 €, Vuong call (pot = 1273 €)

 

Board :      

 

Dans cette main, je dispute un coup avec des tapis assez profonds, en table incognito. Les pseudos des joueurs ne sont pas affichés, je ne sais donc pas à qui je fais face. Je relance au bouton à 5 €, soit 2,5 big blind, un peu moins cher que la plupart des joueurs réguliers qui ont pour habitude de “pot” dans cette situation, soit 3,5 big blind. Mon adversaire en petite blinde décide de faire monter les enchères, et 3-bet à 16 €, soit POT. Ici, le standard est de payer avec ma main. Cependant, je décide d’opter pour un 4-bet, profitant de la position et d’un tapis très profond. Il sera difficile pour lui de placer un 5-bet avec une main autre qu’un AAxx très bien composée, tel que AAxx avec deux suités (par exemple :     ). À ces tarifs, il est rare que les joueurs 5-bet avec des mains différentes que ces as très bien accompagnés. L’avantage de choisir une main comme celle que je possède pour 4-bet est de pouvoir bluffer les boards A-high, ou au contraire de laisser l’adversaire bluffer les boards qui ne sont pas favorables à une main comme AA, c’est ce qu’il se passera dans ce coup. Mon adversaire paie sans grande surprise. Il est très rare de passer sur un 3-bet ou un 4-bet dans ce format.

FLOP :    

Le flop est vraiment idéal, je possède un wrap. Hormis une quinte floppée, je peux difficilement espérer mieux. Mon adversaire checke, et je place une mise d’un peu moins de â…” du pot. Je dois admettre qu’avec ma range globale, il est difficile de définir quel serait théoriquement le meilleur sizing à adopter ici. J’opte donc pour une mise classique en PLO.

"L’avantage de choisir une main comme celle que je possède pour 4-bet est de pouvoir bluffer les boards A-high, ou au contraire de laisser l’adversaire bluffer les boards qui ne sont pas favorables à une main comme AA"

TURN :     


Nous jouons donc une turn plutôt magnifique puisqu’elle m’apporte la nuts, soit une main que je ne suis pas censé posséder souvent dans ce spot. Ce board est à l’avantage de mon adversaire, en terme de range contre range. Celui-ci semble au courant de cette approche théorique, et décide de lead pour environ â…” du pot, une mise que je trouve excellente, premièrement parce qu’elle sera efficace avec une multitude de ses bluffs, sa fold equity est énorme, ma range étant principalement composée d’overpaires qui se retrouvent dans une situation vraiment complexe, et deuxièmement parce que je possède une nuts plutôt déguisée, et que je m’empresse d’empocher le pactole. Je doute qu’il possède de nombreux sets turn, et qu’il les joue de cette manière. Je ne crains donc pas vraiment les doublettes qui donneraient un full à mon adversaire.

RIVER :      


La river est une brique pour ce board, bien qu’elle puisse compléter une partie de la range de 3-bets pré-flop de vilain bluffant à la turn, avec des mains comme QT98 par exemple. Mon adversaire poursuit son agression et mise son tapis, soit encore â…” du pot. Ici j’ai un call instantané, puisque je possède la nuts ultime. Mon infortuné rival perd son tapis et mucke ses cartes. De manière plus générale, j’aurais été contraint de passer une multitude de fois avec les mains théoriquement en ma possession, et je pense que la ligne empruntée par mon adversaire est profitable. Manque de chance pour lui, j’ai touché le meilleur board possible, avec une main que je détiendrais très rarement dans ce type de confrontations. J’ai donc là-encore été aidé par Lady Luck, mais dans les deux cas, j’ai créé des situations idéales pour remporter un très gros coup si les cartes étaient favorables. Pour gagner gros, sachez parfois sortir des sentiers battus…
 

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