CASINOS : La privatisation de la FDJ pourrait-elle provoquer l'arrivée des machines à  sous en bas de chez vous ?


CASINOS : La privatisation de la FDJ pourrait-elle provoquer l'arrivée des machines à  sous en bas de chez vous ?

Avec la privatisation de la Française des jeux, les machines à  sous pourraient être accessibles dans tous les points de vente agréés. Réponse dans l'article.


Alors que les machines à sous représentent 90% de leurs recettes, les casinotiers Barrière, Partouche, Joa et Tranchant ont de quoi voir d’un mauvais œil l’ordonnance réformant la régulation des jeux d'argent et de hasard, présentée en conseil des ministres le 2 octobre dernier.  
Ce projet de loi vise à autoriser l’introduction de bornes de jeux gérées par la FDJ au sein de nombreux lieux publics. Ainsi, tabacs, bars, restaurants ou stations-service pourraient installer des machines à sous. La question se pose ?
 
Une privatisation qui inquiète les casinotiers
 
Explication :
Entre le 7 et le 20 novembre 2020, l’État s’apprête à céder deux tiers de ses parts La Française des Jeux pour ne conserver que 20 % des actions, contre 72 % aujourd’hui en sa possession. D'autre part l'ordonnance présentée en conseil des Ministres le 2 octobre dernier autoriserait la FDJ à déployer ses propres machines à sous. Une telle opération ferait de la FDJ le plus grand casino de France, entraînant un risque de distorsion de concurrence. Romain Tranchant, directeur général du groupe Tranchant s’alarme d’une véritable mise en danger pour son secteur d’activité et accuse Bercy de complicité s'il autorisait un tel déploiement.
 
Une libéralisation des machines à sous pointée du doigt
 
Cette décision pourrait représenter une vraie menace dans la mesure où elle engendrerait une concurrence déséquilibrée entre casinos et FDJ. En effet, cette dernière pourrait mettre en place quelques 225 000 machines à sous (!), faisant passer les 23.000 machines que comptent actuellement les casinos à 45.000 points de vente. Dans le même temps, l'Association des Maires de France rappelle que les casinos font vivre 60 000 salariés et alimentent le budget de 201 communes à hauteur de près de 450 millions d'euros par an. A terme, cette dynamique économique pourrait disparaître et avec elle les emplois, les contributions financières et les infrastructures que les casinos mettent à disposition des acteurs locaux concernés. Le risque est en effet élevé.
 
Pas de risque assure l'Administration
 
De leur coté, Bercy et la Française des Jeux récusent toute volonté de porter atteinte aux casinos, assurant que les offres de jeux proposées par l’une et l’autre partie sont complémentaires et « font l'objet d'une définition juridique précise ». En d’autres termes, les inquiétudes formulées par les casinos seraient infondées. D'après Régis Juanico, député Générations de la Loire et auteur de plusieurs rapports parlementaires sur les jeux, qui s'exprimait récemment dans le Parisien : « la loi a posé tous les verrous pour empêcher que la FDJ ne profite pas de la privatisation pour aller vers des jeux plus addictifs et donc plus rentables. Ce qui aurait pu, c'est vrai, être une tentation. »
 
Les casinotiers sont alarmistes certainement à juste cause mais à première vue les machines à sous ne sont pas prêtres de sortir des salles de casino.
Affaire à suivre ...

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