CLUBS DE JEUX : Le groupe Barrière officialise son intérêt pour l'ex ACF

C'est officiel, dans le cadre de la nouvelle réglementation en vigueur dans la capitale, le groupe Barrière, numéro un des casinos français, va déposer un dossier de candidature pour un club de jeux à Paris. C'est ce qu'a annoncé lundi le groupe à l'AFP. 

Seconde vie pour l'ACF

« Barrière déposera très prochainement son dossier de candidature pour l'ouverture d'un club de jeux à Paris. Celui-ci sera situé au premier étage du 104, avenue des Champs-Élysées, en face de l'hôtel Barrière Le Fouquet's Paris » a annoncé le groupe à l'Agence France-Presse lundi 5 février. Une adresse que connaissent bien les fidèles de l'Aviation Club de France. « Sous réserve de l'obtention de la licence et des autorisations de travaux d'aménagement, celui-ci devrait ouvrir à l'été 2018 » est-il précisé. 

Les nouveaux clubs ont pour objectif de prendre la place des cercles de jeux, dont seul le cercle Clichy Montmartre a ressisté en Ile-de-France. Sur les dix que comptait Paris, neuf ont été fermés l'un après l'autre depuis 2008 notamment pour fraude fiscale ou blanchiment.

Ni blackjacks, ni roulettes, ni machines à sous

Les casinos sont interdits depuis 1920 dans un rayon de 100 km autour de Paris afin d'éviter des troubles à l'ordre public, avec comme seule exception le casino d'Enghien-les-Bains qui ne propose pas (plus) de poker. Mais depuis le 1er janvier, une nouvelle loi autorise des "clubs de jeux" dans la capitale, de manière très réglementée : ni blackjacks, ni roulettes, ni machines à sous ne seront autorisés. Dans le but de ne pas faire d'ombre au casino dont les machines à sous représenters environ 90% des recettes.

Le groupe Barrière possède 34 casinos, dont 6 à l'étranger, mais également 18 hôtels et plus de 120 restaurants et bars, dont le célèbre Fouquet's. Il emploie quelque 7000 salariés et son chiffre d'affaires s'élevait à 1.16 milliard d'euros pour son exercice clos en octobre 2016.

Partouche - Raineau - Tranchant 

Partouche, numéro deux du secteur, a également indiqué « travailler sur l'opportunité d'ouvrir un ou plusieurs clubs à Paris » en soulignant que « le modèle économique est très risqué ». Les groupes Raineau et Tranchant ont quant à eux déjà déposé des demandes pour ouvrir un établissement dans la capitale.

A suivre...