Exclu - Tony G répond aux questions de LivePoker


Exclu - Tony G répond aux questions de LivePoker

L'ancien bad boy du poker désormais député européen se livre dans le numéro d'avril de LivePoker. Découvrez un extrait de notre entretien.


Appelez-le Monsieur le député ! Depuis mai 2014, Antanas Guoga – plus connu par les amateurs de cartes sous le nom de "Tony G." – siège au Parlement européen. Un endroit où l'on n'attendait franchement pas l'un des joueurs les plus charismatiques des années 2000, qui cumule près de cinq millions de dollars de gains en tournois. Tony G., le bad boy lituano-australien qui prenait un malin plaisir à marcher sur ses adversaires et à ridiculiser Phil Hellmuth, a donc embrassé depuis un peu plus de deux ans une carrière d'homme politique déjà couronnée d'un certain succès. 
 
En plus de sa fonction parlementaire, Antanas Guoga dirige TonyBet, un site de poker et de paris en ligne, possède un hôtel, sponsorise la sélection lituanienne de basketball et se démène pour moderniser son pays. Au mois de mars, LivePoker a rencontré ce touche-à-tout dans les salons de l’hôtel Carlton de Cannes, en marge du MIPIM, un salon international de l’immobilier où Tony allait présenter à des acteurs majeurs du secteur des projets pour Vilnius, la capitale de la Lituanie.
 
Détendu, et déjà enthousiaste à l'idée de distribuer notre magazine à ses collaborateurs français au Parlement, Antanas Guoga a souligné sa fierté d'avoir imposé son profil atypique dans le monde politique – taclant au passage Donald Trump, Yánis Varoufákis, Gus Hansen et même Gérard Depardieu. Preuve que Tony G. reste adepte du trash-talking…
 
Vous avez mis un terme à votre carrière de joueur professionnel il y a près de deux ans, en 2014. Cette année-là, vous avez obtenu un siège au Parlement européen. Depuis quand ressentiez-vous l'envie de vous impliquer en politique ?
J'ai commencé à penser à la politique à partir de 2012 en raison des élections parlementaires locales qui se déroulaient en Lituanie. À cette époque, je ne me suis pas lancé, mais j’y réfléchissais déjà. Je n'étais de toute façon pas encore prêt. C'est à partir de 2014 que j'ai commencé à me dire "Ok, je peux me présenter, j'ai une chance de gagner alors je vais tenter d'atteindre cet objectif." J'ai débuté ma campagne à partir de février, les élections avaient lieu en mai. 
 
Pour quel homme politique avez-vous de l'admiration ?
Je ne vais pas choisir quelqu'un de très populaire mais je dirais que, d'une certaine manière, Angela Merkel m'inspire parce que même après les derniers résultats qui sont mauvais pour elle (le CDU, le parti de la chancelière allemande, venait de concéder plusieurs défaites face à l'extrême-droite lors des élections régionales outre-Rhin, ndlr.) elle tient bon et continue de faire ce en quoi elle croit. L'histoire la jugera mais jusqu'à présent elle s'est comportée en leader pour l'Allemagne qui aujourd'hui, et de loin, est le pays le plus riche d'Europe. Merkel a fait du bon boulot en prenant des mesures très impopulaires.
 
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière de joueur de poker ?
Le meilleur souvenir de ma carrière restera ma place de runner-up obtenue lors du WPT de l'ACF en 2004 remporté par le Britannique Surinder Sunar. J'ai toujours adoré jouer à Paris. Le fait que l'Aviation ait fermé ses portes est regrettable. 
 
Vous êtes célèbre pour vos provocations légendaires, comme par exemple contre Ralph Perry. Est-ce qu'il vous arrive de regretter votre comportement autour des tables de poker ?
Pas du tout. Ils diffusent les vidéos seulement maintenant en Lituanie, j'adore ça ! J'ai tellement pris du plaisir à cette époque, c'était génial. Et puis, ça reste une partie de ma vie, si les gens n'apprécient pas... J'étais jeune et effronté, je faisais le show. C'était un spectacle, j'adorais y participer et j'en suis toujours fier. Je recommencerais sans hésiter.
 
Votre passé de bad boy du poker vous a-t-il posé des problèmes pour intégrer le monde politique ? Des adversaires politiques ont-ils cherché à vous décrédibiliser ?
Cela pose un problème à certaines personnes sans aucun doute. Mais, de mon côté, je préfère regarder vers l'avenir et réfléchir aux changements qu'il faut mettre en place afin de construire une Europe plus forte. Les gens peuvent se focaliser sur mon passé, c'est leur problème. J'ai été un champion de poker, qu'ils essayent de m'attaquer sur cet aspect de ma vie s’ils veulent, mais ça ne marchera pas... Qu'ont-ils fait de leur côté ? Ont-ils mené une carrière politique toute leur vie ? Si vous n'avez pas connu de succès professionnel, si vous avez toujours été un politicien, qu'avez-vous à partager ? Quelles solutions pouvez-vous proposer ?
 
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Propos recueillis et traduits par Maxime Joly
 
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le numéro d’avril de LivePoker ! 

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