Interview People : Géraldine Maillet, des podiums aux tables de poker


Interview People : Géraldine Maillet, des podiums aux tables de poker

Elle a beau être mannequin, cinéaste, romancière ou encore dans TPMP, Géraldine trouve toujours le temps de s’adonner à  sa passion pour le poker. Interview !

Elle a beau être mannequin, cinéaste, romancière ou encore chroniqueuse dans l’émission Touche Pas à Mon Poste, Géraldine Maillet trouve toujours le temps de s’adonner à sa passion pour le poker.

 

« Accro » depuis trois ans, elle joue aussi bien en live (elle s’est imposée l’année dernière dans un tournoi freeroll organisé par PMU Poker) qu’online, où elle sévit en tant que WIP sur Winamax sous le pseudo « Mirabeau2902 ».

 

Parallèlement à la sortie de son dernier livre, le tome 3 du « Journal de Nine », la compagne de Daniel Riolo nous a accordé une interview exclusive sur son expérience et sa vision du poker.

 

Quand et comment avez-vous découvert le poker ? 

 

Je suis devenu accro au poker il y a maintenant trois ans en commençant grâce ou à cause de mon compagnon Daniel Riolo. Avant je connaissais seulement le poker via des films comme Casino Royale ou Le Kid de Cincinnati. Je connaissais l’imagerie un peu fantasmée du poker, mais je ne jouais pas beaucoup. On m’a appris les règles et ça a tout de suite été une sorte de fascination voire d’addiction, mais raisonnable bien sûr. Maintenant je lis et je regarde ce qu’il se passe dans le poker et dès que je peux, je joue. Je suis devenue une vrai dingue de ce sport-là, parce que je considère réellement ça comme un sport.

 

Que-ce qui vous plaît le plus dans le poker ? 

 

Ce qui me plaît, c’est que le poker est une sorte de compétition avec beaucoup de stratégie et d’endurance. Je trouve qu’on s’oublie à une table de poker mais on s’oublie pour pouvoir être le plus lucide possible. C’est cette dualité qui m’intéresse. On doit tout observer pendant toute la durée d’un tournoi, les autres joueurs autour de nous, on doit être endurant. On est aussi tous plus ou moins vulnérables de la même manière, donc il y a une sorte de côté égalitaire même si on n’a pas tous les mêmes talents bien sûr. Tout le monde peut faire ou créer un accident, subir un bad beat, ou remporter un 20/80. C’est émotionnellement très intense. J’aime la sensation d’attendre. Le fait de passer 10h ou 12h dans une salle ne m’effraie pas. Je trouve que c’est au contraire très excitant.

 

Comment avez-vous commencé ?

 

J’ai d’abord démarré sur internet, sur Winamax, parce qu’il y avait des formules qui me paraissaient ludiques, intéressantes pour débuter. Il y avait des Sit&Go, des Double or Nothing, ce qui me permettait d’être payée en restant dans les trois ou cinq derniers. D’un autre côté, le live m’impressionnait beaucoup. J’avais l’impression qu’à chaque fois que j’avais As-Roi en main, je devenais rouge congestionnée ! Et j’ai dû travailler ça, cette émotion que me procure les cartes. En l’occurrence je trouvais beaucoup plus difficile de jouer quand j’avais du jeu que dans le cas contraire. Il a fallu du temps, du travail et même si je reste une joueuse récréative, j’ai fait des progrès. Maintenant je préfère nettement jouer en live qu’en ligne.

 

Que vous ont apporté vos diverses expériences pour le poker ? 

 

Quand on est mannequin, il faut être impassible, donner peu d’émotions, juste un sourire, simuler, comme un acteur en fait. Ça m’aide. Le métier d’écrivain et de metteur en scène aussi. Je préfère être cent fois derrière la caméra ou derrière mon stylo, et j’ai l’impression que lorsque je suis à une table de poker, je suis une sorte de buvard, j’adore observer les gens, leurs tics, leurs comportements, c’est très révélateur. Je trouve qu’à tout niveau, comme au sport, au bout de plusieurs heures passées à table, les masques tombent et on décèle des impatiences, des agacements et mon métier d’auteur m’a permis, moi, d’être très poreuse à ce genre d’expressions et peu expressive. Ca été un atout. 

 

 

Vous avez déjà réalisé un documentaire sur le tennis (In the Frenc,  ndlr). En faire un sur le poker pourrait-il vous intéresser ?

 

Ça m’intéresserait à fond. Le poker, c’est extrêmement cinématographique. On le voit avec certains programmes. Ça peut-être à la fois ludique et pédagogique, avec un climax. Le poker, c’est un thriller où on se met à la place des gens. Il y a tous les ingrédients. Il faut montrer que le poker ce n’est pas toujours Daniel Craig dans Casino Royale avec des quintes flush. Ça fait un moment que j’en discute, je cherche un bon axe, un bon point de départ, car il faut avoir une bonne connaissance, connaitre les enjeux malgré tout pour être impacté.


Qui sont vos joueurs préférés ? 

 

Avant, j’avais une chaine à la télé qui s’appelait Lucky Jack et j’adorais y regarder Daniel Negreanu, Gus Hansen, Phil Ivey… Je trouvais ça fascinant et passionnant. Aujourd’hui, dans la génération actuelle francophone, j’aime beaucoup Davidi Kitai, il est très impressionnant. J’apprécie aussi le didactisme de Michel Abécassis. J’ai l’impression que quand il me parle, je comprends tout et surtout que je peux me l’approprier à moi-même

 

Pour finir, qui se débrouille le mieux entre vous et Daniel Riolo au poker ? 

 

Alors, en tournoi, c’est moi mais malheureusement en cash-game, c’est Daniel. 

 

Propos recueillis par François Cahour, extrait du Livepoker n°110

 

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