PSYCHO : Le phénomène de décrochage au Poker


PSYCHO : Le phénomène de décrochage au Poker

Tout joueur de poker arrive un jour à  saturation. Mauvaises sessions qui s’enchaà®nent, baisse de moral générale, les raisons sont multiples.

Tout joueur de poker arrive un jour à saturation. Mauvaises sessions qui s'enchainent, baisse de moral générale, les raisons sont multiples. Mickael « Freudinou » Antic, coach expert chez Poker Académie et spécialiste du mental, nous présente ce phénomène de décrochage au poker et nous montre comment l'éviter.

 

 Le décrochage, qu'est-ce-que c'est ?

 

En aéronautique, une situation de décrochage est la perte de la portance, force qui permet à un avion de s’élever et de voler, et qui conduit, si personne ne fait rien, à un impact plus ou moins désagréable avec le sol…

 

Il en va de même au poker pour notre bankroll. Le fait qu’elle puisse s’envoler toujours plus haut vers les cimes de la fortune est en réalité le fruit de nombreux paramètres qu’il convient de gérer correctement. Parfois, elle traverse une zone de turbulences en essuyant une pluie de bad beats, ce qui peut conduire à son crash. Mais tout comme en aviation, ce simple paramètre de turbulences ne suffit pas à expliquer un crash qui est en réalité l’association de plusieurs facteurs, dont nous n’avons le plus souvent pas conscience. 

 

En tant que commandant de bord, il convient donc d’identifier notre part de responsabilité dans ce décrochage afin d’éviter le pire. Nous ne parlerons pas ici des cas où nous nous transformons en kamikaze et où nous avons pleinement conscience de faire n’importe quoi. 

 

Nous aborderons uniquement cette situation où nous avons le sentiment de jouer notre A-game. Nous aimerions donc maintenir notre allure de croisière, pourtant notre altimètre - le tracker - nous indique que nous nous écrasons irrémédiablement dans l’océan des fishs, et ce, sans que nous ayons le sentiment de pouvoir y changer quelque chose : nous « runnons bad » comme on dit dans le jargon… Les boîtes noires (un long whine indescriptible sur un forum qui annonce notre retrait de la vie pokeristique) révèleront par la suite que la responsabilité du commandant de bord était clairement engagée dans ce crash et que s’il avait correctement analysé la situation et pris les mesures nécessaires, le pire aurait pu être évité. 

 

L'objet de cet article sera donc d'essayer d'identifier cette situation, de comprendre notre part de responsabilité dans ce phénomène de décrochage et de donner quelques pistes pour y mettre fin et arriver à bon port à la limite supérieure.

 

Première étape : identifier la situation de décrochage

 

Il est en théorie relativement facile d’identifier la situation de décrochage au poker : les sessions perdantes ne cessent de s’accumuler, nous avons la sensation de run bad (et c’est en général le cas) et notre courbe de gains plonge irrémédiablement. Un sentiment d’impuissance vient se mêler à tout cela : quoique nous fassions, quelles que soient nos actions, nous chutons sans que nous puissions y changer quoique ce soit. Le fait que nous ne soyons pas en réussite rend plus difficile de juger correctement la situation. Nous voyons que les petits bluffs ou les gros folds qui gonflaient auparavant notre winrate ne font plus partie de notre jeu ou ne sont plus utilisés correctement. Après tout, pourquoi tenter un bluff puisque nous allons tomber sur un brelan…

 

Seconde étape : vérifier les instruments de bord

 

La situation de décrochage identifiée, le mode whine enclenché, nous devons faire un tour des instruments de bord pour essayer d’identifier le problème qui fait que nous décrochons. Nous allons tenter de trouver s’il n’y a pas une panne de la technique. Précisons-le encore, avec une gestion de bankroll correcte, une période de bad run n’est pas suffisante pour expliquer un crash. Si nous avons cette impression, c’est qu’il se produit dans la majorité des cas un phénomène de distorsion cognitive, pour le dire plus simplement, un mauvais traitement de l’information qui fait que nous allons centrer notre attention sur certains éléments plutôt que d’autres et les traiter de manière inadéquate. C’est donc un problème plus profond que le simple tilt où l’émotion prend le pas sur la raison : ici, c’est tout simplement une mauvaise manière de penser et d’aborder les choses qui est en train de petit à petit s'instaurer.

 

La première étape est donc de regarder notre tracker et ses stats. Il s’agit des instruments de bord du joueur de poker, l’avantage étant qu’elles mentent rarement lorsqu’elles ne sont pas bonnes, spécifiquement en cash game. On observe en général deux phénomènes opposés : La spewtardisation et la nitification (qui n’est pas exempte de spews sporadiques…). Regarder notre blue line (qui montre les gains à l’abattage) et la red line (qui montre les gains avant l’abattage) constitue une première piste. Nous allons ensuite nous attarder sur certaines stats significatives.

 

VPIP/PFR : C’est la base mais lorsqu’on passe de 21/18 à 24/21 sans réelle justification comme par exemple une évolution de notre jeu, c’est le premier signe qui doit nous alerter.

 

WTSD (Went to showdown) : La fréquence à laquelle nous allons à l'abattage. Si le WTSD est passé par exemple de 28 à 30 %, cela montre qu’on est devenus plus curieux. Lorsque nous dépassons les 30 % ou que nous descendons en dessous des 24 %, nous sommes face à un gros problème.

 

W$SD (Won $ at showdown) : La fréquence à laquelle nous gagnons à l'abattage. Si nous sommes en dessous de 55 %, ou pire, en dessous de 50 %, c’est qu’il y a un gros problème dans notre jeu. Nous prenons de mauvaises décisions river qui nous coûtent évidemment énormément d’argent.

 

AF et Afq par street (Agression Factor & Agression Frequency) : Notre degré d'agressivité. Je pense qu’on peut fixer une valeur standard comprise entre 45 et 55 % (sous Poker Tracker 4) qui peut être un peu plus basse à la river. Dépasser les 60 % ou être en dessous de 40 % peut souvent être assimilé à un leak. Si nous sommes trop aggro, surtout en micros limites, le spew n’est jamais très loin. Il est plus difficile de comprendre ce qui nous arrive en dessous de 40 % car nous identifierons difficilement les adversaires ayant compris que nous étions un peu trop nit et qui nous attendent au tournant. Nous pensons par exemple value double paire river contre un 28/24 avec 30 % de WTSD alors que celui-ci n’est prêt à nous payer qu’avec brelan ou mieux, ce qui nous donne évidemment un sentiment de bad run alors que c’est juste notre image qui vient de jouer contre nous.

 

Le Cbet Flop & Turn : Si on dépasse les 15 % d’écart entre ces deux stats, c’est que nous tombons dans un jeu trop automatique qui ne continue l’agression qu’avec les meilleures mains. Au contraire, aux environs de 5 %, nous effectuons un 2-barrel un peu trop systématique. Un joueur en décrochage va avoir des stats exagérées, comme 80 % de c-bet ou des Fold sur c-bet à plus de 60 %. Ce phénomène se trouve accéléré dans les pots 3-bet. Les joueurs ayant une range de call 3-bet souvent trop large en décrochage vont accélérer leurs pertes dans les pot 3-bet où ils vont soit trop folder (souvenons nous que notre adversaire n’a besoin de gagner que 33 % du temps sur un bet de 1/2p), soit vouloir outplay postflop, ce qui est souvent une mauvaise idée si nous manquons de lucidité. Dernier petit détail à vérifier : les stats de c-bet dans un pot 3-bet qui peuvent devenir systématiques même sur les textures de board inadaptées en bluff.

 

Le bet river : Au dessus de 30 % en micros-limites, on doit déjà s’interroger sans que ce soit un leak. A partir de 40 % il est probable que nous bluffons trop ce qui peut expliquer également un W$SD faible.

 

Le W$WSF : Il montre à quel point on se bat pour les pots. Au dessus de 46 %, il est possible que nous nous battions un peu trop et que nos adversaires attendent de nous cueillir, en dessous de 40 %, clairement, nous ne montrons pas qui est le patron à la table.

 

Il est vrai que ces stats sont plus orientées pour des joueurs de cash game mais je pense que les taux de places payées des joueurs de tournois MTT ainsi qu’une reviews de certaines mains typiques d’un point de vue ICM peuvent être très utiles. De même, si nous bustons systématiquement avec AQ contre AJ à 15 bb à la 17ème place, il faut se demander ce qu’il est advenu des autres blinds perdues….

 

Troisième étape : vérifier les compétences du commandant de bord

 

Parfois, les stats seront tout à fait correctes ou en tout cas pas suffisamment déviantes pour expliquer le décrochage. Il faudra alors se tourner un peu plus vers l’acteur principal, à savoir le commandant de bord qui doit maintenant comprendre que quelque chose d’anormal se passe malgré la normalité apparente.

 

Tous les pilotes qui se sont un jour crashé ont un point commun avec le joueur de poker en situation de décrochage : à l’exception des kamikazes, ils n’avaient pas envie de se crasher et ont fait tout ce qu’ils pouvaient, avec une totale abnégation et une réelle envie, pour que cela n’arrive pas. A leurs yeux, ils opéraient la procédure standard, et si pouvions les interroger, ils nous diraient que le crash relevait sûrement d’une panne technique et non de leur responsabilité. Là où je veux en venir, et c’est la partie la plus difficile, c’est qu’en situation de décrochage, nous ne sommes probablement plus le meilleur juge pour dire si nous jouons correctement ou non. Plusieurs phénomènes cognitifs viennent perturber notre jugement. Nous pouvons par exemple avoir des pensées automatiques qui sont des pensées pré-conscientes, souvent négatives, et qui influences nos décisions. Par exemple, se dire inconsciemment « je run bad » aboutit à une action telle que ne pas tenter un bluff dans une situation propice puisque l’adversaire aura toujours les cartes qu’on ne veut pas voir…Il est donc temps de s’en remettre à un jugement extérieur. Pour commencer, certains symptômes devraient nous alerter, je propose pour commencer un petit test fait par le psychologue Alan N. Schoonmaker :

 

• Avez-vous joué des mains après le flop ou même avant, alors que vous savez que vous deviez jeter vos cartes ?

• Avez-vous suivi alors que vous savez que la cote ne le justifie pas, uniquement parce que vous espérez que Dame chance viendra vous tirer de ce mauvais pas ?

• Avez-vous envie de continuer à jouer alors que vous savez que vous ne jouez pas votre meilleur poker uniquement parce que vous voulez vous refaire ?

• Avez-vous laissé la colère, la peur ou d'autres émotions perturber votre jeu même alors que vous savez que vous auriez dû prendre une autre décision ?

• Avez-vous pris des décisions que vous savez être stupides et coûteuses ?

 

Vous avez réussi ? Désolé, c’est plus compliqué que cela…En réalité, je pense que ce n’est pas à vous mais à une personne de confiance de répondre à ce test avec vous après avoir review certaines de vos mains/sessions. Des mains sélectionnées par ses soins. En effet, lorsque je pose ces questions à une personne en situation de décrochage, dans la grande majorité des cas, soit la personne va répondre correctement et il faudra aller chercher dans les sessions pour la mettre face à la réalité, soit elle va effectivement admettre ses « torts », mais ces « torts » sont de son point de vue pardonnables étant donné la période bad run traversée. Il s’agit une nouvelle fois d’un raisonnement biaisé (ou d’une distorsion cognitive si vous voulez faire l’intéressant à une soirée).

 

Réfléchissons un moment à la logique de cette manière de fonctionner : « Je fais des erreurs mais j’en ai conscience, de plus c’est à cause du bad run que je les fais et de toute façon, vu ce que je me prends, ce n’est rien du tout ce que je fais. » Imaginons à présent la situation suivante : nous sommes le passager d’un avion et nous traversons un orage du genre bien violent. Le commandant de bord prend la parole : « Krr ici votre commandant de bord, nous traversons une zone de fortes turbulences qui va demander une très grande précision de notre part, nous n’avons pas le droit à l’erreur, sans quoi, c’est le drame assuré mais nous allons tout de même descendre de 30. ?000 pieds pour être certains de n’avoir aucune marge de manœuvre. Nous vous remercions d’avoir choisi « crashlines airlines » et vous souhaitons un agréable voyage sur notre compagnie ». L’attitude du commandant de bord nous semble-t-elle logique ? Non. Lorsqu’un joueur se permet de spew certaines caves alors qu’il est en situation de bad run, tout aussi humain que cela puisse être, la logique de ce comportement est la même que celui de ce commandant de bord. Et tout comme ce commandant de bord, s’il avait conservé sa marge de manœuvre, il aurait probablement pu éviter le crash.

 

Plus généralement, la personne n’est en général pas consciente de ses spews ou en tout cas de leur quantité réelle et de leurs influences. Ces derniers peuvent passer au travers des stats : si nous faisons un spew d’une cave river par-ci par là, cela ne va pas influencer le W$SD ni le WTSD, seulement détruire le winrate… Si on nous interroge, nous admettrons avoir bien spew 3 ou 4 caves, pas plus, mais lorsqu’on y regarde de plus près, on arrive très rapidement à 10 ou 15 caves.

 

A cela s’ajoute des signes qui généralement ne trompent pas, comme une augmentation du volume de jeu au détriment du temps de travail, une perte de la créativité au profit d’automatismes, une augmentation du nombre de tables, un dérèglement du rythme biologique, etc. Autant de signes qui montrent que quelque part, quelque chose ne va pas au niveau mental. Celui qui accepte totalement la variance (personnage utopique certes) ne déviera jamais de son rythme de travail.

 

Quoiqu’il en soit, je pense que dans cette situation, il est primordial de faire appel à notre copilote qui sera soit un ami, un ennemi, un forum, un coach, un animal, une voix dans notre tête, etc. Nous pouvons aussi trashtalk un regfish aux tables qui s’empressera de nous dresser une liste de nos leaks.

 

Fixez par exemple la règle suivante : si je perds 20 caves, je ferai analyser mon jeu même si j’ai le sentiment de bien jouer. Le nombre de caves à fixer est finalement le plus important mais mériterait à lui seul un article à part entière.

 

Quatrième étape : Appliquer la procédure T.O.G.A

 

En aéronautique, la procédure TOGA (Take away/Go around) consiste à remettre les gaz pour regagner la portance nécessaire à l’appareil. Certes après le crash du vol Air France Rio-Paris, cette procédure a été remise en cause, mais recentrons-nous.

 

Comment allons-nous remettre les gaz ?

 

Commençons par la mauvaise nouvelle : le bad run ne va pas s’arrêter mais nous devons faire en sorte de le traverser pour arriver à bon port, c’est-à-dire avec une bankroll qui ressemble encore à quelque chose. Pour cela, nous allons appliquer la procédure T.O.G.A.

 

- Tightification : A ne pas confondre avec nitification. Ce n’est pas le moment de tester de nouvelles ranges, de tenter des squeezes douteux, des cold 4-bet, etc. Plus nous en revenons aux fondamentaux, plus nous ferons attention à notre sélection de mains de départ, moins nous serons tenté par la suite de faire des erreurs. Ce sont les situations borderlines qui le plus souvent causent notre perte, elles nous mettent dans des situations inconnues ou tendues où nous serons tenté de prendre la ligne la plus high variance qui pourrait nous permettre de regagner plus rapidement l’argent perdu.

 

- Observation : en commençant par l’auto observation. C’est l’heure de faire un bilan, écrit, toutes les semaines ou après un nombre significatif de mains, afin de voir les points qui ne sont pas satisfaisants, en commençant par analyser nos stats puis les pots perdus de 30 bb et plus. Mais le plus important, c’est qu’on nous observe. Nos leaks actuels ne sont pas évident pour nous, ils le seront peut être pour un autre. Souvenons-nous de l’anecdote de Tri Nguyen qui se demandait quoi faire avec TT UTG contre un 3-bet. Il ne cessait de se demander s’il devait payer ou 4-bet, retournant la question sans cesse. Un jour il a demandé à son ami Cole ce qu’il ferait. Celui-ci a répondu « fold ». Et Tri est devenu riche.

 

- Gains : « Ok, là il ne savait pas quoi mettre pour cette lettre ». Bon je l’avoue, c’est un peu vrai, en plus gamble ne me semblait pas approprié…Mais je dirais aussi qu’il faut savoir préserver nos gains. Vous gagnez 3 caves durant une session en 15 mn ? Quittez les tables et profitez de cette bonne nouvelle pour reconstruire un peu votre mental. Ceci va à l’encontre des nombreux conseils habituellement donnés mais il faut penser le poker comme un marathon : vous devez préserver les sessions futures et vous n’allez pas combler vos pertes en une session. De plus, si vous perdez ces 3 caves, psychologiquement, ce sera souvent comme si vous aviez fini la session à –3 caves. J’ai préféré dire « vous » ici parce que bien évidemment, moi je ne suis jamais en décrochage…

 

- Agressivité : La maîtrise de l’agressivité est la clé. Il ne faut devenir ni trop nit, ni trop aggro. Lors des review de sessions, on peut par exemple noter sur une feuille quelle est la ligne standard et ne pas en dévier avant la sortie du bad run.

 

Quand enclencher la procédure ?

 

Nous n’allons évidemment pas nous alarmer au moindre petit incident de bankroll. Avoir confiance en soi est une qualité essentielle au poker. Je pense qu’il faut se fixer un nombre de cave maximum de perte au-delà duquel nous allons enclencher cette procédure, sachant que ce nombre va varier suivant notre limite et suivant notre style. Il est évident que si des swings de plus ou moins 20 caves sont courants en NL 50, ils sont probablement une anomalie en NL 2. En fait, il faudrait comme nous l'avons dit un article à part entière pour parler de cet aspect central. Je me risque cependant à donner quelques valeurs :

 

- NL 10- => 10 caves

- NL 20-NL 50 => 20 caves

- NL 100+ => 30 caves

 

Conclusion

 

Le phénomène de décrochage au poker est un aspect relativement méconnu du fait qu’il se superpose le plus souvent à une période de bad run. Il convient donc de développer des outils pour l’identifier, ces outils devant être pensés à l’avance afin d’enclencher une procédure automatique, même si nous n’avons pas le sentiment d’être dans un cas de décrochage. Tout ce que nous aurons à perdre si nous jouons effectivement notre A-game, c’est un peu de temps, ce qui est un bien petit risque comparé aux conséquences d’un crash de notre bankroll !

 

Article extrait du Livepoker n° 95

 

Par Mickaël « Freudinou » Antic, coach expert chez Poker Académie

 

Son parcours poker

 

Après des études de psychologie, Mickael fait du poker sa profession en 2013, date de son entrée comme coach chez Poker Académie. Spécialiste du cash-game, il évolue principalement en NL 50 et coache les joueurs de micro-limites pour vous permettre de progresser dans un format de plus en plus relevé sur les pokerrooms du net : le cash-game online. Aussi bien sur les tables que lors des coachings, « Freudinou » essaye d’avoir une approche méthodique et adaptative en accordant une place privilégiée à l’importance du mental au poker. Si vous le désirez, vous pouvez le retrouver sur son blog qui traite aussi bien des contenus techniques que mentaux : http://blogs.poker-academie.com/freudinou

 

 

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