Affaire du Crockfords Casino : La Justice anglaise donne tort à  Phil Ivey


Affaire du Crockfords Casino : La Justice anglaise donne tort à  Phil Ivey

La Haute Cour de Justice anglaise a considéré que l'Américain avait triché lors des ses sessions de Punto Banco en 2012.


Il y a quelques jours, Daniel Negreanu déclarait que Phil Ivey obtiendrait sans doute gain de cause dans son procès l'opposant au Crockfords Casino de Londres. Une prédiction qui s'est avéré être fausse, puisque la Justice a rendu son verdict ce jeudi 9 octobre : la méthode de l'Américain est considérée comme de la triche.

Pour rappel, Phil Ivey avait repéré un défaut dans la conception des cartes du casino et avait accumulé 12,4 millions de dollars de gains lors de plusieurs sessions de Punto Banco en août 2012 au Crackfords casino de Londres. Une somme que l'établissement avait alors refusé de payer.

"Je n'ai pas pour habitude de tricher"


Premier concerné dans cette affaire, Phil Ivey n'a pas caché sa déception à la sortie du tribunal : "Je suis évidemment déçu par cette décision. Comme je l'ai dit devant la cour, je n'ai pas pour habitude de tricher et je ne ferai rien qui puisse compromettre ma réputation. Je suis néanmoins satisfait que le juge reconnaisse ma qualité de témoin de bonne foi. Nous n'avons rien fait de plus que d'exploiter l'incapacité du Crockfords à se protéger contre un joueur de ma capacité. Mon intégrité est infiniment plus importante pour moi qu'un gros gain financier. C'est pourquoi j'avais choisi de porter l'affaire en justice : démontrer que j'avais été injustement traité"

De son côté, le juge John Mitting explique : "M. Ivey et Mme Sun ont convaincu le croupier de retourner des cartes afin de savoir s'ils s'agissaient de sept, de huit ou de neuf, à l'insu du croupier qui lui n'avait pas conscience du stratagème. Si tel avait été le cas, le jeu aurait immédiatement été arrêté [...] Le fait que M. Ivey était convaincu de ne pas tricher, et le fait qu'il ait bénéficié du soutien de tiers dans ses opérations, ne présente pas un caractère déterminant vis-à-vis de la notion de triche. [...] Il s'est offert un avantage que le jeu interdit. À mes yeux, c'est assimilable à de la triche."

Pour l'instant, la balance penche donc du côté du Crockford Casino. L'affaire pourrait néanmoins se prolonger puisque les avocats de Phil Ivey n'ont pas exclu la possibilité de faire appel.

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