Les miraculés du poker


Les miraculés du poker

Problèmes de santé, soucis financiers ou judiciaires, retraite... Tout le monde les croyait éloignés pour de bons des tables de poker et pourtant ils sont revenus !


Problèmes de santé, soucis financiers ou judiciaires, retraire ou nouvelle carrière. Chacun les croyait éloignés pour de bons des tables de poker et pourtant ils sont réapparus, pour briller cartes en mains, amasser des jetons, glaner des trophées, se remplir les poches de cash – et aussi tout simplement pour pratiquer de nouveau leur jeu favori. Voici les revenants du poker.

 
Stu Ungar, le "Comeback Kid"
Le retour à la compétition de Stu Ungar, à la fin des années 1990, demeure certainement le come-back le plus marquant de l’histoire du poker. Vainqueur des WSOP en 1980 et 1981, l’Américain, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de poker de l'histoire, si ce n’est le meilleur, n'est alors plus que l'ombre de lui-même, touché par une sévère dépendance à la cocaïne. Depuis 1991, Ungar n'a d'ailleurs totalisé que deux petites places payées sur le circuit. En 1990, le “Kid” avait même été victime d'une overdose dans sa chambre d'hôtel alors qu'il disputait le troisième jour du Main Event des WSOP... En 1997, la mésaventure semble se reproduire : Stu Ungar se présente au Day 1 du Main Event des World Series dans un état de santé préoccupant. épuisé, le génie s'endort à plusieurs reprises au cours de la journée et peine à se qualifier pour la suite de la compétition. Mais, le Kid s’accroche. Encouragé par ses amis comme Mike Sexton ou Billy Baxter, qui lui a payé l'entrée du tournoi, Stu Ungar réalise un exploit impensable avant le départ des World Series : être sacré pour la troisième fois champion du monde de poker. Ce sera le tout dernier coup d'éclat du “Comeback Kid”, qui s'éteindra un an plus tard, à l'âge de 45 ans, des suites d'un arrêt cardiaque. Un voyage sans retour.

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Patrick Bruel, On s'était dit rendez-vous dans quatre ans...
Entre le printemps 2010 et le début de l'année 2014, Patrick Bruel a sorti un album de musique et a été à l'affiche de trois films, mais n'a obtenu aucune place payée sur le circuit international. Son bracelet WSOP qui date de 1998 paraît appartenir à le Préhistoire, et sa table finale à l'EPT Barcelone en 2007 reste entachée par une élimination trop précoce, à la huitième place. Bien sûr, l'actionnaire de Winamax participe à l'occasion à des tournois majeurs des circuits EPT, WPT ou même des World Series mais, rien ne laisse deviner en janvier 2014 – quand P14B assure une honorable place payée à Deauville – que Patrick Bruel va connaître le plus gros rush de sa vie. Finaliste du WPT L.A. Poker Classic en mars, le chanteur termine au pied du podium et remporte plus de 332 000 $ - un gain plus important que lors de son titre aux World Series. Galvanisé par sa performance, Patrick Bruel se rend un mois plus tard à Monaco pour disputer quelques tournois de l'EPT Grand Final. Il accroche un podium et empoche plus de 93 000 euros. Rendez-vous en 2018 !

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Chris Ferguson, Jésus revient
Quelle surprise ont dû avoir les participants du Seven Card Stud Championship 2016 en voyant Chris Ferguson s'assoir parmi eux ! Depuis le Black Friday du 5 avril 2011 et la fermeture Full Tilt Poker – room dont "Jesus" fut le controversé directeur – l'Américain n'avait plus pénétré les couloirs du casino Rio de Las Vegas, ni été aperçu lors d'un tournoi majeur de poker. Indésirable autour des tables de poker, Ferguson a préféré faire profil bas. Si la réapparition de l'ancienne star des cartes à l'occasion des WSOP intervient seulement quelques semaines après le mea culpa de Howard Lederer, Chris Ferguson continue de refuser de s'exprimer. "Je suis là pour jouer", a t-il simplement déclaré. Très rapidement éliminé du tournoi, Jésus n'a pas encore ressuscité.

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Kevin Boudreau, La tête dure
En 2015, Kevin Boudreau dispute le Main Event des WSOP. Si participer au championnat du monde de poker demeure le rêve de tout amateur de cartes, la présence du jeune Américain a quelque chose de vraiment exceptionnel. Habitué des World Series depuis déjà quelques années, "Phwap" n'avait pas pu se mêler aux pros en 2014. L'année précédente, l'ancien membre du crew Ship it Holla Balls – dont faisaient notamment partie Tom Dwan ou encore Phil Galfond – avait en effet été victime d'une rupture d'anévrisme, au beau milieu des championnats du monde de Las Vegas. A force de rééducation, de patience et du soutien de sa petite amie, Kevin Broudeau a finalement pu retrouver la compétition et redevenir performant. Au point d'attirer le regard de la room 888 Poker qui décida de lui payer le buy-in du Main Event des WSOP. Une belle leçon d'abnégation.

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Chino Rheem, le repenti
"Tout le monde me connaît comme quelqu'un d'extrême mais maintenant j'essaye de me calmer, petit à petit." A l'été 2013, Chino Rheem décide de prendre les choses en mains. Couvert de dettes, le joueur américain tâche de rembourser ses créanciers. Rheem l'avouera, même sa victoire lors du WPT World Championship de Las Vegas en mai – et le million de dollars de gain qui va avec – ne suffit pas pour régulariser sa situation. Preuve du gouffre financier dans lequel ce gambler invétéré se trouve alors. Jamais pessimiste, conscient de ses erreurs, Chino Rheem reste déterminé à changer et à adopter une attitude plus normale. Peut-être la preuve de ses efforts, Rheem enchaîne les bons résultats – pour se sortir du pétrin. Le dernier en date ? Son troisième titre sur le World Poker Tour, lors du Main Event du WPT Seminole Hard Rock Finale à Los Angeles en 2016, pour plus de 700 000 dollars de récompense. De quoi rétablir sa situation et oublier sa dette ? Possible, mais rien n'est jamais acquis.

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