EXCLU - Adrien Allain répond aux questions de LivePoker
Le runner-up du Main Event de l'EPT Grand Final de Monte-Carlo se confie à propos de sa performance exceptionnelle.
Au mois d'avril, les Français ont brillé du côté de Monaco - et l'un d'eux en particulier. Adrien Allain a en effet atteint la table finale du Main Event de l'EPT Grand Final Monte Carlo, en compagnie de Jimmy Guerrero et de Pierre Calamusa. Le jeune joueur sponsorisé par Onpok s'est même classé runner-up d'une des plus prestigieuses compétitions de poker au monde - touchant au passage un gain de 570 800 €. Dans le numéro de juin, LivePoker s'est entretenu avec la sensation du poker français de cette année.
Bravo pour ton parcours sur le Main Event de l’EPT Monte-Carlo, Adrien ! Quel sentiment domine après cette seconde place ?
Le sentiment qui domine actuellement, c’est la frustration. Je pense qu’elle ne partira jamais, car arriver en heads-up d’un EPT est une chance qui ne va pas se renouveler... Je suis vraiment très frustré, mais je ne peux pas dire que je suis déçu car deuxième c’est vraiment une énorme place. J’ai gagné une grosse somme d’argent et je reviens dans la lumière. Mais passer si proche d’un titre EPT, un tournoi très dur et très long… Je ne sais pas si j’aurai une aussi belle opportunité de gagner un tel tournoi. J’aurai eu la possibilité de faire la Triple Crown (Adrien détient déjà un titre WPT, ndlr), et je pense qu’un bracelet WSOP est beaucoup plus facile à gagner qu’un EPT.
Qui redoutais-tu le plus sur la dernière table ?
Jimmy Guerrero, Pierre Calamusa et Dario Sammartino, même s’il était un peu plus shortstack. Par chance, mes deux plus gros adversaires étaient à ma droite, encore un fois j’ai vraiment eu de la chance sur le seat draw. Après il ne fallait pas trop laisser Jimmy prendre la confiance, éviter de le laisser me marcher dessus.
Ce gain (570 800 €) va-t-il changer ta vie de joueur et ta vie de tous les jours ?
Non, car je ne prends qu’un pourcentage de mes gains, en dessous de 50 %, ce qui reste un très bon deal, le pourcentage étant différent selon les joueurs de la Team. Ce qui va changer surtout c’est d’avoir fait runner-up d’un EPT : le monde entier a regardé cette table finale, et mes adversaires vont me respecter un peu plus. J’aurais peut-être une autre aura à table. Il faut aussi savoir que je suis stacké à 100% sur tous mes tournois, et cette perf’ va amener une grosse confiance à mon sponsor qui peut décider de m’envoyer sur des très gros tournois, comme One Drop à 111.111 $ que je ferai aux WSOP ou les High-Rollers EPT, avec 800.000 € à la gagne a chaque fois.
Considères-tu cette performance comme ton plus bel accomplissement dans le poker ?
Ça aurait pu être la plus belle de loin mais ça s'est joué à 2 coin-flips malheureusement. Aujourd'hui, l'APT Macau reste donc toujours en tête car ça a totalement changé ma vie. Après ma victoire j'avais la tête dans les nuages car je venais de réaliser quelque chose d'énorme pour le petit joueur que j'étais.
Tu vis aujourd’hui à Londres. Comptes-tu revenir un jour en France ?
Dès que j’arrête le poker, c'est-à-dire le jour où ça se terminera avec Onpok, car je ne me vois pas continuer le circuit sans sponsor. Je rentrerai très vite à Rennes et j’arrêterai complètement le poker professionnel. Cela fait déjà sept ans que je suis sur le circuit, j’ai vécu plein de choses extraordinaires, j’en profite encore parce que ca se passe bien et que j’ai un sponsor, mais je ne sentirais pas capable d’aller jouer tous les tournois à mes frais.
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Propos recueillis par Maxime Arnou
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le numéro de juin de LivePoker !