Exclu : Fedor Holz, plus fort qu'Ole Schemion ?


Exclu : Fedor Holz, plus fort qu'Ole Schemion ?

A même pas 22 ans, Fedor Holz s’impose comme le dernier crack du poker mondial. Interview d’un jeune premier en plein kiff sur sa nouvelle vie mais déjà  aussi sage qu’un vieux briscard.


A même pas 22 ans, Fedor Holz s’impose comme le dernier crack du poker mondial. Champion du monde de poker online à 20 ans, le jeune allemand enchaîne depuis lors les performances de choix en live. A Las Vegas pour disputer les WSOP, Fedor Holz a enchaîner trois victoires lors de tournois high rollers à l'Aria - ce qui lui a permis de prendre la première place de la All Time Money List allemande devant Ole Schemion. LivePoker l'avait rencontré plus tôt cette année. Interview d’un jeune premier en plein kiff sur sa nouvelle vie mais déjà aussi sage qu’un vieux briscard.
 
 
Comment as-tu découvert le poker ? 
Vers l'âge de 16 ans, j'ai commencé à jouer avec des amis, surtout online et lors de petits homegames à 50 centimes. On s'amusait beaucoup, je jouais des tournois à quelques centimes et des freeroll, j'ai tout de suite adoré et je me suis plus intéressé au jeu.
 
 
Qu'est ce qui te plait particulièrement dans ce jeu ? 
Je pense que c'est surtout la quantité d'informations et de paramètres qu'on doit prendre en compte. Chacun est seul face à cela et doit trouver son propre chemin, personne ne peut vous dire quelle est la meilleure façon de faire, à l’inverse d’un prof à l'université par exemple. Et j'aime aussi la variance, elle permet de pouvoir s'auto-juger, beaucoup de joueurs de tournois pensent qu'ils sont bons alors que ce n’est pas le cas, c’est juste la variance qui les a aidé. C'est une donnée importante qui rend le jeu plus intéressant. Aux échecs par hasard, il n'y a pas de variance, le meilleur gagne.
 
 
En 2014, tu as fait un challenge en te fixant l'objectif de gagner 1 million de dollars en 1 an, challenge que tu as réussi en en gagnant le Main Event des WCOOP. En quoi est-ce important pour toi de te fixer des objectifs précis et comptés dans le temps ? 
Cela m'aide beaucoup car avec des objectifs clairs je me donne à 120%, je joue plus et gagne plus d'argent. Si je n’atteint pas l'objectif ce n'est pas très grave ou décevant car au moins je sais que j'ai tout fait pour l'atteindre, et je n'ai pas à m'en vouloir. Le principal dans le fait de se fixer un objectif, c'est surtout l'effort fourni pour y arriver qui compte plus que le résultat. En fixant un objectif, j'ai l'impression que lorsque j'hésite entre regarder une série ou travailler, je choisis de travailler, et sans cela je prendrais l'option facile de regarder ma série c'est tout. Cela me permet de rester concentrer et savoir ou je vais.
 
 
Tu faisais beaucoup de coaching pour de nombreux joueurs il y a quelque temps, c'est quelque chose qui te plait toujours ? 
J'y ai consacré beaucoup de temps dans le passé mais très peu aujourd'hui, je voyage beaucoup donc je trouve moins de temps et aussi moins d'envie. C'est quelque chose que j'aimais beaucoup et qui est bon pour travailler mon jeu aussi mais cela devient très répétitif, c'est assez lassant à force car c'est toujours le même schéma et les gens ne me surprennent plus trop maintenant. Je pense avoir fait le tour.
 
 
Tu es devenu un visage célèbre dans le poker en très peu de temps. Parviens-tu à gérer cette nouvelle notoriété ?
Au début j'étais très surpris par tout cela, je me demandais pourquoi des gens voulaient une photo avec moi ! Mais honnêtement j'apprécie plutôt tout cela, c'est drôle car moi-même j'étais un fan boy de beaucoup de joueurs à mes débuts donc me retrouver à leur place m'amuse beaucoup! (Rires). Même si cela peut être assez ennuyeux parfois quand certaines personne en font trop… Aux Philippines où j’ai gagné le Super High-Roller, je voulais juste aller dormir mais j'ai pris des photos pendant environ une heure, plein de gens m'arrêtaient sans arrêt et c'était assez étrange. Mais en général c'est très sympathique et ça fait plaisir, j'adore que des gens me supportent, c'est très encourageant, alors quee poker est vraiment ennuyeux à regarder la plupart du temps.
 
 
Tu es maintenant un habitué des super high rollers. Qu'aimes -tu le plus dans ces tournois ? Ce que je préfère c’est jouer contre les meilleurs, et je suis un grand compétiteur donc j'ai toujours voulu me mesurer à ces joueurs. Mon objectif était de rapidement jouer sur les high stakes, j'ai du prendre la décision entre le live ou le online et comme j'aime voyager et que je suis très sociable j'ai préféré me concentrer sur les high stakes live. Je travaille vraiment dur pour être à ce niveau, en augmentant de limite et en passant du online au live assez vite, pour me sentir confiant et avoir une bonne lecture.
 
 
Adaptes-tu ta préparation pour ce type d’épreuves ? 
Quand je joue un tournoi important, j'ai tendance à prendre plus de temps avant pour faire de l'exercice et de la méditation, manger sainement, j’arrive en avance à la poker room, j'ai une routine plus importante pour me sentir détendu et serein. En ce moment je fais quand même un peu moins attention je l'avoue ! Peut être parce que je suis à l'hôtel et qu'il y a plus de distractions, alors que généralement je préfère louer un appartement avec des amis sur les tournois car c'est beaucoup plus agréable. Mais en terme de jeu, je ne vais pas jouer différemment, c'est la même chose.
 
 
J'ai vu que tu faisais du yoga et que tu essayais d'avoir une vie très saine. Tu sembles avoir vraiment les pieds sur terre, comment trouves-tu l'équilibre entre la vie de pro High Stakes et le fait d'être aussi jeune ? 
(Rires) Oui j'essaie d'avoir un mode de vie très sain mais même si ça ne marche pas toujours, je fais de mon mieux ! C'est très dur de trouver le bon équilibre. Tout se passe tellement vite pour moi qu'il faut apprendre et s'adapter en très peu de temps. Beaucoup de personnes essayent de prendre avantage de cette situation et de profiter de moi, il faut savoir faire la différence entre les gens sincères et les autres. C'est compliqué d'être à la fois cool, gentil mais sérieux, il faut se comporter comme un businessman, mais c'est vraiment difficile car je veux aussi juste m'amuser et avoir des amis.
 
 
Plusieurs joueurs très talentueux se sont finalement perdus à cause des côtés un peu sombre de ce milieu : soirées et fêtes à longueur de temps, alcool et drogue parfois. C'est quelque chose que tu gardes en tête ? 
J’en suis conscient mais je ne crois vraiment pas que ce soit quelque chose qui puisse m'arriver. Évidement je dépense plus d'argent qu'avant et je voyage beaucoup plus mais je pense garder les pieds sur terre. J'ai de très bons amis qui m'entourent et je pense que c'est la chose la plus importante. La clé pour rester soi- même c'est son entourage, vos vrais amis ne vous mettrons jamais dans des situations comme celles-là, vos faux amis eux vont pousseront à sortir et faire n'importe quoi.
 
 
Tu te sens parfois différents des autres jeunes de ton âge ? 
Oui, beaucoup. Ce serait vraiment étrange pour moi de retourner à la fac maintenant et d'être entouré juste de jeunes de 20-21 ans. Je ne me sens pas du tout mieux qu'eux, j'aime beaucoup discuter et rencontrer des gens et ce serait cool, mais c'est juste que je n'ai pas les mêmes envies ni les mêmes motivations que ceux de mon âge je pense. Tout le monde essayait de me dire ce qu'il fallait faire, finir l'université, passer tel diplôme ect.. Il m'a fallu environ un an pour réaliser que je ne pouvais pas. Si j'écoutais tout le monde j'allais sûrement me retrouver dans un job qui ne me rendrait pas heureux pendant 40 ans. Donc globalement je n'ai pas la même vision et la même ambition que ceux de mon âge. Cela rend les gens à la fois contents et inconfortables, content car ils voient que j'ai de vrais objectifs, et inconfortables car c'est très différent du chemin de vie qu'ils ont choisis. Tous mes amis ont au moins 5 ans de plus que moi, donc c'est assez significatif, j'apprend beaucoup d'eux et c'est ce qui m'attire chez les gens un peu plus âgés.
 
 
"On essayait de me dire ce qu'il fallait faire, finir l'université, passer tel diplôme…Il m'a fallu environ un an pour réaliser que je ne pouvais pas. Si j’écoutais tout le monde j'allais sûrement me retrouver dans un job qui ne me rendrait pas heureux pendant 40 ans." 
 
 
Avec qui es-tu le plus proche dans le poker ? 
Principalement des grindeurs allemands pas trop connus sur le circuit. On a commencé à jouer ensemble il y a environ 4 ans à des très basses limites et on joue tous high stakes aujourd'hui, c'est assez fou ! On a eu une année incroyable en 2014 ensemble, on se soutient tous et on a vraiment une relation saine, on voyage et on joue ensemble.
 
 
Tu as déménagé à Vienne, comme beaucoup de tes compatriotes. Pourquoi ce choix ? 
Juste parce que c'est magnifique ! C'est une ville géniale pour vivre, c'est très joli et cosy, on s'y sent vraiment bien, c'est tranquille et on y trouve absolument tout ce qu'on veut. On peut tout faire à pied et c'est une ville avec beaucoup d'histoire et une superbe architecture. Pour les jeunes il y a aussi une importante vie nocturne et c'est sécuritaire. Pour nous c'est idéal car on parle allemand et on peut continuer à jouer online donc c'est l'endroit parfait. Je joue un peu moins online aujourd'hui mais j'habite avec d'autres joueurs et on peut faire nos sessions ensemble.
 
 
Liv Boeree décrit les pros allemands comme des joueurs qui contrôlent particulièrement bien leurs émotions et fonctionnent de manière très rationnelle dans toute sorte de situation, ce qui les rend aussi si efficace au poker. Tu es plutôt d'accord avec cette description ? 
Oui, c'est très vrai. Par exemple, les Italiens ou les français ont tendance à être plus émotionnels car ils ont évolué dans un univers plus agité par les sentiments. Tout cela a un lien très fort avec le milieu historique et culturel, et les Allemands sont plus sérieux, organisés et rationnels car nous avons toujours été éduqués comme ça. C'est un peu ancré en nous !
 
 
L’an passé, tu es allé pour la première fois à Vegas pour les WSOP. Que retiens-tu de cette expérience ? 
Vegas correspondait vraiment à l'idée que j'en avais. J'étais heureux de rester dans un endroit calme avec des bons amis à moi. Mon Vegas s'est vraiment résumé à me réveiller, préparer quelque chose à manger, aller jouer toute la journée et me recoucher. J’ai essayé d'éviter au maximum tous les clubs et la folie du strip, ce n'est pas vraiment mon truc. Il y a beaucoup de gambling et de jeux partout, ce qui n'est pas dans ma mentalité, j'aime la compétition, donc c'était vraiment l'endroit ou il fallait être à cause des WSOP, mais tout le côté brillant et excessif de Vegas ne me plait pas vraiment. Ce n'est pas un endroit pour moi! (Rires) En 2 mois je suis sorti 3 fois et ça suffisait. Le Main Event, où j’ai fini 25ème, a été une expérience incroyable et les deep run en général aussi. J'y retournerais c'est sûr mais c'est assez épuisant, j'avais vraiment besoin de me reposer et d'être dans un endroit calme après.
 
 
Parmi toutes tes victoires, retiens-tu un moment particulier ? 
 
Définitivement ma victoire au WCOOP 2014, c'était incroyable ! C'était ma plus grosse victoire à l'époque et c'était un sentiment énorme, j'étais super heureux.
 
 
Après plusieurs années de pratique, te sens-tu un peu lassé du poker online ou cela reste-il essentiel pour améliorer ton jeu ? 
 
Je pense améliorer mon jeu chaque jour grâce au live, que ce soit en live ou online, ma vie tourne autour du poker donc je continue forcément à m'améliorer. Je me suis un peu lassé du online c'est vrai, je n'y consacre plus autant de temps qu'avant, ce qui au final est une bonne chose, je fais d'autres activités et j'ai une vie plus remplie. Je pense que le secret pour améliorer son jeu est avant tout d'avoir une vie saine. J'ai fait d’énormes progrès quand j'ai commencé à faire plus attention à moi, c’est là que j’ai véritablement explosé, car j'étais plus concentré et calme.
 
 
"Mon Vegas 2015 s'est vraiment résumé à me réveiller, préparer quelque chose à manger, aller jouer toute la journée et me recoucher. J’ai essayé d'éviter au maximum tous les clubs et la folie du strip, ce n'est pas vraiment mon truc." 
 
 
Qui sont pour toi les meilleurs joueurs du monde aujourd'hui ? 
 
Mes joueurs préférés sont Dan Colman et Christophe Vogelsang. Ils ont vraiment un niveau très poussé.
 
 
Quels aspects de ton jeu aimerais-tu travailler et améliorer ? 
 
La conversation à une table ! J'aimerais parfois être un peu plus cool et moins sérieux, et pouvoir prendre plus de bon temps à une table avec mes adversaires. Sur les sides event notamment, je pense qu'il est important pour tout le monde de vivre une expérience plus détendue et sympathique, au lieu d'être froid et très compétitif tout le temps. C'est bon pour l'avenir du jeu aussi si les gens prennent du bon temps sur des tournois.
 
 
Qu'elle est la chose la plus drôle qui te soit arrivé à une table ? 
 
Une fois, en République Tchèque, un joueur a perdu une main et il était tellement tilté qu'il a déchiré les cartes en tout petits bouts en les mettant dans sa bouche, c'était assez surréaliste, je ne pouvais pas m'empêcher de rire !
 
 
"Une fois, en République Tchèque, un joueur a perdu une main et il était tellement tilté qu'il a déchiré les cartes en tout petits bouts en les mettant dans sa bouche, c'était assez surréaliste !" 
 
 
Les joueurs pros en général sont assez gambleurs et aiment faire les paris en tout genre. Es-tu de la même veine ?  Je ne suis pas un gambleur, mais j'aime beaucoup les sides bets. Si je trouve qu'il y a un vrai intérêt, que je trouve ça fun ou si c'est un bet autour du sport, je le ferais. J'aime les bets quand tout le monde est gagnant : si l'autre perd de l'argent mais pour quelque chose qui l'a vraiment amusé, je trouve ça plutôt cool et bon esprit.
 
 
Que penses-tu des initiatives visant à amener le poker sur le terrain du divertissement et du spectacle afin de lui donner un nouveau souffle ? 
Je trouve ça très intelligent car voir le poker juste comme un jeu aujourd'hui est assez dépassé, on a fait le tour. Dans le prochaines années le jeu sera encore plus compliqué qu'aujourd'hui, et avec l'avancée des technologies et des ordinateurs il sera peut être résolu, donc je pense que le poker comme on le connaît aujourd'hui est amené à mourir. Il faut trouver un nouveau moyen de s'amuser avec et d'y intéresser encore les gens.
 
 
Quels sont les aspects que tu n'aimes pas dans ta vie de joueur et le monde du poker ? 
Ce que j'aime le moins c'est cette tendance à parler les uns sur les autres et à se critiquer, je le faisais moi-même quand je jouais énormément et que je n'avais que le jeu en tête, mais je suis vite passé à autre chose. Il n'y a aucun intérêt à avoir cette attitude la, tout le monde fait quelque chose de bien, et chacun fait sa vie comme il l’entend tant que ça le rend heureux, je n'ai pas de conseil ou de leçon à donner aux autres.
 
 
"Ce que j'aime le moins dans le poker c'est cette tendance à parler les uns sur les autres et à se critiquer. Je le faisais moi-même quand je jouais énormément et que je n'avais que le jeu en tête, mais je suis vite passé à autre chose." 
 
 
Quels conseils donnerais-tu à des jeunes qui se lancent dans le poker ? 
Le mieux et le plus efficace est de toujours discuter avec d'autre joueurs, ça permet de réfléchir différemment, d’explorer d'autres options et se remettre en question. Regarder les nombreuses vidéos de coaching est aussi un très bon moyen de progresser.
 
 
Est-ce que tu t'imagines avoir une longue carrière dans le poker et faire des shows télé comme Negreanu par exemple ? 
C'est vraiment difficile de répondre à ça ! J'aurais tendance à dire non mais on ne sait jamais. Ça peut arriver, avec les nouveaux shows créé par GPI par exemple, les global poker Masters ou la global poker League, ça peut donner un nouveau rebond au poker et je pourrais considérer faire partie de certains shows mais aujourd'hui je ne vois pas vraiment une longue carrière dans le poker. Je m'imagine faire quelque chose de totalement différent dans 5 ou 10 ans.
 
 
As-tu déjà des projets ? 
Voyager un maximum, mais niveau travail je pense que je ferais un website de développement de projets en marketing peut être... Je n'y ai jamais vraiment pensé en fait, plus jeune je voulais être architecte, je trouve ça passionnant, mais je ferais peut être ça un jour comme hobby. Construire moi- même ma maison par exemple c'est quelque chose qui me plairait vraiment. Je n'ai pas vraiment de projets sérieux encore, j'ai ma base de coaching et de stacking avec quelques personnes qui fonctionne bien donc je me concentre là-dessus.
 
 
Tu sembles assez impliqué dans l'humanitaire, j'ai vu que tu partais au Chili par exemple pour développer des projets. Peux-tu nous en dire plus ? 
Oui, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé, même si je suis loin d'être un saint et j’en fais très peu par rapport à d'autres personnes. Pour ma part je pense que le temps est plus important que l'argent, même si c’est essentiel, mais donner de son temps est une meilleure chose que juste envoyer des chèques. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui s'investissent entièrement dans des projets humanitaires. J'ai fait des dons et j'ai aussi fait des sessions sur Twitch pour lever des fonds. Mais honnêtement Twitch n'est pas du tout pour moi, je n'aime pas ça ! Je travaille régulièrement avec des associations au Chili et je vais y retourner cette année, je veux trouver du temps hors poker pour des choses importantes.
 
 
Quels sont tes nouveaux objectifs poker à présent ? 
Maintenant j'aimerais surtout prendre du recul avec le grind et ne pas jouer si je n'en ai pas plus envie que ça et si je n'y prend pas de plaisir. Je veux me concentrer sur ce qui me plait vraiment aujourd'hui, jouer les super high rollers et voyager. Je ne vais plus faire toutes les étapes du circuit comme avant, d’autant que je n’ai par exemple jamais été approché pour un éventuel sponsoring. Mon objectif principal serait de gagner un tournoi majeur, un main event important du circuit pour avoir un autre beau trophée !
 
Propos recueillis par Gaëlle Jaudon
 
(Crédit photo : Neil Stoddart)

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