Les avocats de Phil Ivey rejettent l'accusation d'edge sorting du Borgata
Les avocats de Phil Ivey déposaient le 2 juillet une requête visant à rejeter la plainte déposée par le Borgata à l'encontre de leur client.
Alors que le Borgata était entré en conflit avec Phil Ivey, lui réclamant quelques 9.6 millions de dollars gagnés, d'après l'établissement, de manière frauduleuse à ses tables de Baccarat, les avocats du joueur ont présenté une requête le 2 juillet dernier afin de rejetter la plainte déposée à l'encontre de leur client.
Le talent d'Ivey et rien d'autre
Ainsi, les avocats de Phil Ivey ont déclaré : "chaque centime remporté [par Ivey] résulte uniquement de [son] habileté". Et d'ajouter que "l'edge sorting" utilisé par leur client ne constituait en rien une méthode frauduleuse. En réponse à l'accusation, la défense explique : "le plaignant prétend que l'extrême pouvoir de discernement de Phil Ivey s'est en quelque sorte transformé en triche et en escroquerie".
Accusation
Lors de son passage au Borgata, Phil Ivey a exigé des faveurs particulières de la part de l'établissement notamment la présence d'une partenaire asiatique à ses côtés, Cheng Yin Sun, et d’un croupier parlant mandarin mais également l’utilisation d’un mélangeur automatique et de jeux de cartes de la marque Gemaco.
Le Borgata considèrait alors que l’accumulation de ces requêtes constituait une fraude de la part du joueur : "les vrais motivations, intentions et buts de ces négociations étaient de créer une situation dans laquelle il pouvait impunément utiliser les défauts des jeux de cartes dont il avait connaissance dans l’optique de s’octroyer un avantage déloyal".
Négligence et cupidité
Les avocats du Tiger Woods du poker mettent en cause la négligence de l'établissement : "la plainte n'est rien d'autre qu'une tentative pour justifier sa propre négligence, motivée par son intention délibérée de prendre autant d'argent que possible à Phil Ivey". Les avocats ajoutent que les largesses du Borgata témoignent purement la cupidité de l'établissement : "ils comptaient sur le fait qu'Ivey perdrait les millions qu'il avait déposé et encore davantage".
La défense souligne le fait que ni Phil Ivey ni sa coéquipière n'ont touché les jeux de cartes ou tout autre équipement et incrimine les employés du casino, incapables de remarquer les défauts des jeux de cartes qui donnait à Phil Ivey un edge de 6.765 %.
Comme lors de l'affaire qui l'opposait au Crockfords Casino, opte pour la défense suivante : reconnaitre avoir tiré profit des défauts des jeux de cartes tout en rejetant cette responsabilité sur l'établisemment.
Photo : WSOP