Dans la tête de Davidi Kitai lors de son hero call en finale des WSOP
Davidi Kitai revient sur son troisième bracelet WSOP et évoque le hero call contre Anthony Ruberto qui l’a mené à la victoire.
Dans une interview signée Benjo et publiée sur le blog Winamax, Davidi Kitai revient sur sa victoire lors de l'Event #15 des World Series of Poker qui lui a permis de décrocher son troisième bracelet WSOP. "Kitbul" explique le déroulement de la main et le raisonnement qui l'a amené à payer à la river Anthony Ruberto (3è, 200.476 $) avec pour seule arme sa hauteur Dame :
"J’ai limpé au bouton (je limpais de plus en plus à ce moment de la partie), l’autre joueur a complété de petite blinde, et Ruberto a checké. Flop : As-10-Valet avec deux carreaux. Il donk-bet, et là je sais déjà ses mains possibles : ce n’est pas un assez bon joueur pour donk-bet avec une vraie main, il ne peut donc avoir qu’un tirage. Je paie. Turn : un autre trèfle. J’ai maintenant un tirage couleur, il mise encore et je paie. Rivière : doublette du 10. Il mise une dernière fois [...] Sa mise ne représente toujours rien, ce n’est pas un très bon bluff. J’ai payé, et il n’arrivait pas à comprendre comment j’avais pu. D’ailleurs quelqu’un lui a ensuite dit « Tape son nom sur Youtube ! » J’ai fait un autre call avec une hauteur en finale, et en début de tournoi, j’ai payé trois barrels avec une paire de 2 contre Andrew Lichtenberger."
La vidéo du hero call de Davidi Kitai face à Anthony Ruberto :
[VIDEO]EplJlMstjYk[/VIDEO]
Du travail sur les hero folds
Confiant dans sa capacité de lecture de l'adversaire, Davidi Kitai reconnait devoir encore s'améliorer notamment quand il s'agit de coucher certaines mains :
« Je suis assez bon sur les hero calls… Mais je devrais travailler un peu plus le hero fold ! J’avoue, je suis un peu calling station : sur la rivière, je joue les cotes, grosso modo, et je paie donc plus souvent que je passe. D’ailleurs, je ne suis pas très content de mon heads up sur ce tournoi, je n’ai pas très bien joué lorsque nous étions trois joueurs, et ensuite au début du duel. Mon adversaire était très, très bon : on aurait pu y rester des heures. Mais dans l’ensemble, je suis content d’avoir réussi à maintenir un gros stack du Day 1 jusqu’à la fin. Je suis un joueur plutôt serré dans l’ensemble, mais quand je pars au combat, je suis capable de suivre mes reads et de créer des coups qui sortent de l’ordinaire. »
Photo : WSOP