L’Insee publie une étude sur les jeux d’argent en France


L’Insee publie une étude sur les jeux d’argent en France

Ce dossier très complet permet d’en savoir plus sur l’intérêt croissant pour les jeux d’argent dans le pays, même si tous les secteurs (FDJ, casinos, PMU et jeux en ligne) ne connaissent pas la même réussite.


Alors que le marché des jeux en ligne peine toujours à décoller, l’Insee a publié mercredi 2 avril une étude très complète concernant le comportement des joueurs français face aux jeux d'argent, tout en publiant quelques chiffres sur l’évolution du marché

Les casinos et les jeux en ligne ne sont pas à la fête

Premier constat : un joueur mise en moyenne 2000 euros par an, soit une dépense de 400 € nette des gains. En introduction, le rapport explique qu’entre 2000 et 2012, les sommes misées en France ont augmenté de 76% pour atteindre 46,2 milliards d’euros en 2012. Elle souligne le fait que la FDJ et le PMU ont connu une activité très dynamique entre 2000 et 2012 tandis les casinos se sont essouflés après 2007.



On relève également le faible impact de l’ouverture du marché régulé des jeux en ligne en 2010, qui ne représente que 7 % du marché global en France. D’ailleurs, même si les jeux en ligne ont subi un taux de rentabilité de -15 % en 2012, cela n’a qu’une influence modéré sur la baisse du taux de rentabilité de tous les opérateurs en 2012 (-1 point par rapport à 2011).




Concernant la consommation totale des ménages dans le secteur des jeux d’argent, elle était de 0,6% en 1990 avant de passer à 0,9 % en 2004 et s’est stabilisée à 0,8 % en 2012.

Un autre paragraphe revient sur les prélèvements obligatoires, qui bénéficient au PMU en raison de ses investissements parallèles dans le développement des paris hippiques : « Le taux de prélèvements obligatoires (prélèvements fiscaux y compris CSG et CRDS) varie en fonction du type de jeux et est assis sur les mises ou sur le PBJ (pour les casinos). Ainsi, en 2012, les prélèvements représentent 12 % des mises et 56 % du PBJ. Le taux, rapporté au PBJ, s’élève à 67 % pour la FDJ, 54 % pour les casinos, 51 % pour les opérateurs en ligne et 39 % pour le PMU. »

1,3 % de joueurs à risques 

L’étude s’attarde également sur le jeu pathologique cher à l’Arjel. Selon le Baromètre Santé 2010, 13 % des joueurs sont des joueurs à risques. « En moyenne, les joueurs actifs sont nettement plus souvent des hommes (15.7 % contre 8,9 % de femmes) plus âgés (47 ans en moyenne) et moins diplômés que la population totale. Toutefois concernant les jeux en ligne, la clientèle est plus jeune et plus diplômée que la moyenne. »

Ces chiffres plutôt alarmants ne devraient pas s’arranger en 2014, sur la lancée d'une année 2013 dont le bilan bientôt publié ne sera d'ores et déjà pas satisfaisant : le Produit Brut des Jeux devrait baisser d’environ 0,8% en 2013, et la tendance devrait continuer cette année. Le PBJ des casinos, mesuré du 1er octobre 2012 au 31 octobre 2013, est le plus touché avec une baisse de 4,2%.

Photo : ze-mag.info 
 
 
 

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