Charles Coppolani, président de l’Arjel : « Le poker est passé de mode »
Le président de l’Arjel a livré sa première interview. Les priorités de l’instance de régulation des jeux en ligne ne semblent pas avoir changé…
Après la publication par l’Arjel à la mi-avril du bilan du marché des jeux en ligne français pour le premier trimestre 2013, son nouveau président Charles Coppolani a accordé sa première interview aux Echos le 16 avril dernier. Le remplaçant de Jean-François Vilotte y aborde de nombreux sujets concernant le secteur des jeux en ligne dans l'hexagone.
« Le marché du poker en ligne est peut-être arrivé à maturité »
En premier lieu, il revient sur les causes de la baisse de l’activité des paris hippiques et du poker. Pour lui, le boom du poker est bel et bien terminé… « L'un et l'autre de ces deux jeux ont une difficulté à renouveler leur population de joueurs. S'agissant du pari hippique, le sujet est le vieillissement de la population. La question est tout autre pour le poker pratiqué par un public plutôt jeune. L'effet de mode est passé. Au fond, le marché du poker en ligne est peut-être arrivé à maturité. »
Le président satisfait de la lutte contre l'offre illégale
Charles Coppolani fait ensuite le bilan depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne en juin 2010. Comme son prédécesseur, il insiste sur la réussite de la lutte contre l’offre illégale : « Globalement, le marché n'est pas au rendez-vous des espérances des opérateurs. En revanche, l'objectif du législateur qui était de faire basculer l'offre illégale existante vers une offre légale, régulée et sécurisée pour le joueur, est atteint. Et, contrairement à ce que d'aucuns redoutaient, Internet n'a pas déstabilisé le monde des jeux en France. »
Toujours les mêmes priorités
En réponse à une dernière question du journaliste Christophe Palierse, Charles Coppolani explique les objectifs de son mandat, avec deux piliers : la protection des mineurs et la lutte contre l’offre illégale. Le président de l'Arjel parle également de la recherche sur le secteur des jeux : « Je crois aussi nécessaire de développer la recherche en France autour du jeu, et ce dans toutes ses dimensions. L'Arjel va travailler avec des universités.
La mise en commun des liquidités des marchés régulés européens, la modification de l’assiette fiscale à laquelle sont soumis les opérateurs de jeux en ligne français, l’acharnement du fisc sur les joueurs pros où encore l’élargissement de l’offre concernant les variantes autorisées pour le poker online ne semblent donc pas faire partie des priorités de l’Arjel…