Au-delà du jeu : des cours de poker à l’Université d'Ottawa
A l’université d’Ottawa, le professeur de mathématiques Pieter Hofstra propose depuis 2011 un cours d’introduction au poker. Un cours qui a pour but d’allier statistiques et jeu mais pas seulement…
Depuis 2011, l’Université d’Ottawa, par l’intermédiaire de Pieter Hofstra, professeur de mathématiques, propose un cours d’introduction au poker accessible aux élèves de toutes les disciplines. Le but de cette classe, inculquer aux étudiants non seulement les bases du jeu, les théories élémentaires des probabilités mais surtout, apprendre à adapter ces principes à leur relations sociales et professionnelles.
Une formation ouverte à tous
Initialement proposée en anglais, cette option est désormais disponible dans sa version française "Poker 101 : se servir des mathématiques pour vaincre le hasard". Etudiants en mathématiques, en art ou en sciences politiques, les élèves de tous cursus peuvent accéder à cette formation sans qu’on leur demande de déjà maîtriser les bases du jeu ou des probabilités.
« C’est beaucoup plus que du poker, on parle de la négociation »
Pas question d’une classe qui donnerait aux étudiants les clés pour faire fortune en jouant aux cartes. Même si le cours consiste en grande partie à analyser des mains de poker, le but n’est pas de former des joueurs. Pieter Hofstra explique que la plupart des personnes qui choisissent ce cours n’ont tout bonnement jamais joué au poker. Pour ce professeur agrégé en mathématiques, Poker 101 s’adresse à toute personne « qui souhaite apprendre à prendre de bonnes décisions et à penser de façon stratégique ».
Comme il le précise à lapresse.ca, son objectif est de préparer ses étudiants à rationaliser leurs décisions dans leur vie en société : « Mon but est d'enseigner une façon stratégique de voir les choses. Comment penser quand on joue, mais aussi comment penser dans la vie de tous les jours ». Pieter Hofstra pense que son cours permet de mieux appréhender des situations comme la négociation d’un salaire ou d’un contrat.
La popularité de sa classe qui n'a aucun mal à attirer plus de 200 étudiants chaque année semble lui donner raison.
Photo : Gazette de l'Université d'Ottawa