Sheldon Adelson soumet une loi pour interdire le poker online aux Etats-Unis

Depuis cet été, Sheldon Adelson fait tout ce qui est en son pouvoir pour interdire les jeux online aux Etats-Unis. Sans réussite pour le moment puisque trois Etats (le Nevada, le Delaware et le New Jersey) ont déjà légalisé les jeux d’argent sur Internet. D'après un rapport de Steven Stradbrook de Calvin Ayre, le milliardaire vient de présenter une loi au Congrès qui vise à revenir sur ce processus de régulation.
 

Pas de paris sportifs ... et pas de casinos en ligne


L’objectif de Sheldon Adelson est de revenir en arrière. En 2011, le Département de la justice américain avait modifié son interprétation de l’Interstate Wire Act de 1961. Cette loi stipule au départ que toute mise d’argent via un intermédiaire est formellement proscrite et punie d’une amende et d’un maximum de deux ans d’emprisonnement. Depuis 2011, elle ne s’appliquait plus qu’aux paris sportifs. Une situation qui permettait à chaque Etat d’entamer son processus de régulation des jeux d’argent en ligne. Le but est donc de ré-instaurer cette entrave fédérale.

Eliminer la concurrence ?


Sheldon Adelson argumente son propos en expliquant que la légalisation des jeux d’argent en ligne a des conséquences grandement néfastes, parmi lesquelles « le blanchiment d’argent, les fraudes, le terrorisme financier, le cyber crime ou encore l’implication de mineurs ». Surtout, le PDG du groupe Las Vegas Sands semble entrevoir les pertes financières dont il pourrait souffrir avec la concurrence de ce nouveau marché qui avait déjà attiré pas moins de 125.000 utilisateurs au New Jersey à la fin de l’année 2013.

Evidemment, Adelson a fermement déclaré ne pas avoir entrepris cette démarche dans le but de sauvegarder ses intérêts économiques mais uniquement dans l’optique de stopper une activité qui fait prendre trop d’ampleur aux jeux d’argent.

Une proposition pour rien ?
 
Malgré son entêtement, la loi ne possède que très peu de chances d'être adoptée. On voit mal le Congrès accepter une directive qui ferait fermer les marchés ouverts il y a seulement quelques mois au New Jersey et au Delaware.
 
Après l’avortement de son projet EuroVegas en 2013, l’homme qui est classé 11è fortune mondiale par le magazine Forbes ne cesse de baigner dans la controverse.
 
Photo : Mike Clarke/AFP/Getty Images.