Jean-François Vilotte parle du marché français des jeux en ligne
Le futur ex-président de l’Arjel explique les raisons de la baisse du nombre de joueurs en France et tempère l’idée d’une régulation à l’échelle européenne.
A la tête de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (Arjel) depuis l’ouverture du marché régulé français en mai 2010, Jean-François Vilotte lâchera les rênes de l’instance dans les prochains jours pour rejoindre le secteur privé. Pokerfuse en a profité pour interroger le futur ex-président sur la situation du marché hexagonal.
Vilotte revient notamment sur la baisse du nombre de joueurs de poker online en France, confirmée dans le dernier bilan de l’Arjel : « Certes, en ce qui concerne les chiffres, nous pouvons voir une diminution du nombre de joueurs en France, mais c'est dû au fait que les gros joueurs migrent vers l’étranger ou vont jouer sur des pokerrooms illégales. La seule façon de convaincre les gens de jouer dans un cadre légal est de fournir aux joueurs une offre légale attractive. »
Vilotte prudent sur le partage des liquidités
Jean-François Vilotte explique qu’il a tenté de convaincre le gouvernement français de changer l’assiette fiscale des jeux en ligne, même si ses démarches sont restées vaines jusqu’à aujourd’hui. Alors que le développement du poker en ligne passe notamment par un partage des liquidités avec les autres pays européens, Jean-François Vilotte affirme que cela doit être mûrement réfléchi : « Nous ne devons pas oublier que les différences culturelles et les traditions de chaque État membre sont toujours très importantes, même lorsque nous parlons de jeux. Trouver ce qui fonctionne le mieux pour chaque marché doit être laissé à la discrétion de chaque pays. »
Le successeur de Jean-François Vilotte aux commandes de l’Arjel aura en tout cas beaucoup de travail pour trouver une formule permettant de pérenniser le marché régulé français.
