Sheldon Adelson poursuit sa campagne contre le poker en ligne aux Etats-Unis


Sheldon Adelson poursuit sa campagne contre le poker en ligne aux Etats-Unis

Le magnat compte déployer de gros moyens pour faire entendre raison au gouvernement fédéral.


En juin dernier, le PDG du groupe Las Vegas Sands Sheldon Adelson s’était illustré par des propos très durs envers le poker en ligne et s’est déclaré opposé au développement d’une offre légale aux Etats-Unis. Le milliardaire vient de franchir un nouveau cap dans sa diatribe : le Washington Post a rapporté il y a quelques jours qu’Adelson souhaiterait faire voter une loi interdisant tout bonnement les jeux en ligne aux Etats-Unis ! Selon le média américain, Adelson estime que c’est un danger pour la société et que cela ternit le modèle d’affaires traditionnel de l’industrie des jeux.

Tous les moyens sont bons

Alors que le Nevada et le Delaware ont déjà ouvert leur marché des jeux en ligne, en attendant le New Jersey le 26 novembre, Adelson veut que le Congrès américain le suive dans sa croisade. Il aurait déjà contacté des lobbyistes pour tenter de faire pression sur les débats législatifs qui concerneront les jeux en ligne en 2014, et est prêt à investir des millions de dollars pour parvenir à ses fins. Il préparerait également une campagne publique pour donner une mauvaise image des jeux en ligne. Mais sa volonté devrait surtout se matérialiser par la création en janvier 2014 de la « Coalition to Stop Internet Gambling », regroupant des politiques et des organisations susceptibles de soutenir sa vision des choses, dans le but de peser sur les débats concernant les jeux en ligne.

De nombreux adversaires

Même si selon un sondage 70% de la population américaine éprouve des « sentiments négatifs » vis-à-vis des jeux en ligne, Adelson semble bien seul dans sa démarche.

Ses concurrents estiment que l’interdiction favoriserait le gambling illégal et pensent que le milliardaire ne fait que protéger ses intérêts : « L'approche de Sheldon mettrait en danger tout ce qu'il veut protéger », explique Jan Jones Blackhurst, vice-président des relations de Caesars Entertainment avec le gouvernement américain.

L’American Gaming Association, qui regroupe les casinotiers du pays, a également fait part de son désaccord à l’égard de ce projet via un communiqué.

Enfin, John Pappas, directeur exécutif de la Poker Players Alliance, a déclaré : « Nous n'avons pas l'habitude de chercher la bagarre avec les milliardaires. Mais dans ce cas, je pense que nous allons gagner, parce que des millions d'Américains qui veulent jouer en ligne s'opposeront à ce projet de loi, avec des dizaines et des dizaines de pays qui veulent la liberté d'autoriser le jeu comme ils l'entendent. »

Il faudra en tout cas une réponse plus forte que le mitigé boycott des tournois du Venetian en juillet. Affaire à suivre.

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