Tobias Reinkemeier, confidences d'un expert des High-Rollers


Tobias Reinkemeier, confidences d'un expert des High-Rollers

L'Allemand, qui est l'un des joueurs les plus performants sur les gros tournois du circuit, reviens sur quelques notions importantes pour les joueurs de poker et sur ses préférences de jeu.


Le site calvinayre.com a interrogé l’Allemand Tobias Reinkemeier à l’occasion du Main Event des WSOP. Ce spécialiste des tournois High-Stakes, runner-up du Super High-Roller 250.000 $ des Aussie Millions en janvier dernier, a notamment répondu à quelques questions concernant certains aspects techniques du poker…

Muni du plus gros tapis de la table mais assis à la gauche de David Benyamine, Tobias a d’abord expliqué que les deux joueurs s’évitaient : « C'est tout à fait logique. Il y a beaucoup de joueurs amateurs dans le tournoi. Donc, même si vous pensez que vous avez un avantage sur le professionnel, vous aurez un avantage plus grand sur les joueurs récréatifs. Il y a donc de meilleurs spots à choisir. »

L’importance de maîtriser tous les styles

L'homme aux 5,9 millions de dollars de gains en tournoi explique ensuite que pour lui, l’une des compétences les plus importantes d’un très bon joueur est sa faculté d’adaptation face à ses adversaires : « Je suis sûr que certains joueurs ont des impressions très différentes sur la façon dont je joue. Certains vont penser que je suis serré, tandis que d'autres vont penser que je suis une sorte de retard agressif. J'ai commencé par jouer un poker ABC, vraiment serré, c'était une stratégie gagnante. Puis je suis devenu plus loose. Mais ces derniers temps, j'ai trouvé mon équilibre. C'est une bonne chose d'avoir tous les styles dans votre répertoire, de sorte que vous pouvez les utiliser lorsque vous en avez besoin. »

Les High-Rollers plutôt que les petits tournois

Le runner-up du Super High-Roller de l'EPT Grand Final 2013 revient ensuite sur la motivation qu’il trouve sur un tournoi à 10.000 $, lui qui est habitué à payer des buy-ins à cinq chiffres. L’Allemand explique d'ailleurs qu’il préfère jouer les High-Rollers : « C'est plus agréable, et plus réaliste d'y faire un deep run. J'aime la haute compétition tant que cela peut porter le poker à un niveau plus élevé. Un High-Roller standard est terminé en trois jours, mais il se pourrait que je joue plusieurs jours dans le Main Event des WSOP uniquement pour une petite somme. Il est donc parfois difficile de se motiver pour les plus petits événements, mais c'est le Main Event. Je ne l’aurai jamais manqué. »

« La plupart des très bons pros ne pensent pas à l’argent »

Le journaliste interroge également Tobias sur la pression que peuvent ressentir les joueurs lorsqu’ils s’inscrivent à des tournois aux buy-ins élevés. Il prend pour cela l'exemple du milliardaire Talal Shakerchi lors du Big One for One Drop à un million de dollars joué durant les WSOP l’an passé : l’homme d’affaires estimait qu’il aurait un avantage sur les joueurs pros… « C'est vrai dans une certaine mesure, mais la plupart des très bons pros ne pensent pas à l’argent tant que que ça, affirme Reinkemeier. En théorie, à une très grosse table, cela affecte probablement certaines personnes, dont moi-même. Si c'est la table finale du One Drop et ses 18 millions de dollars pour le vainqueur, et que je détiens une énorme partie de mon action ... Wow ... Je n'ai jamais été dans une telle situation. »

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