CardsChat.com critique sévèrement Sheldon Adelson


CardsChat.com critique sévèrement Sheldon Adelson

Dans une lettre ouverte Nicholas Kisberg, CEO de CardsChat.com, réponds aux récentes et nombreuses critiques de Sheldon Adelson sur le poker online.


La plume du chef de la direction de cette communauté de poker online est acerbe et ironique. En effet, il critique et contredit point par point les arguments avancés par le milliardaire. Nicholas Kisberg commence tout d’abord par remercier Sheldon Adelson pour son interview assassine puisqu’elle a permis à la communauté du poker online de s’insurger contre ses dires. Et ce fut plus que facile.

Créativité contre infertilité : jeunesse contre vieillesse

Kisberg dénonce le fait de jouer sur la peur des gens, de lancer des arguments avec des déclarations ridicules. Pour lui, cela prouve les motivations plus que douteuses du magnat des casinos. Le CEO explique que l’industrie du poker online est relativement jeune (environ 19 ans) et qu’elle attire les penseurs et les visionnaires créatifs. « Vous avez réussi 50 business, Mr Adelson. Vous vous souvenez sûrement ce que c’est que d’être visionnaire ? »

Les jeunes joueurs couvés comme des poussins

Sheldon Adelson a insisté sur le fait que les étudiants et les joueurs mineurs pouvaient s’endetter en jouant au poker. Qu’ils consommaient de l’alcool et de la drogue tout en jouant devant leur écran. Or, l’équipe de CardsChat.com croit que les gens peuvent faire leur propre choix sans que le gouvernement ne soit là pour les couver.

Online gratuit vs Live coûteux

Le CEO précise que les offres du poker online offrent certainement beaucoup plus d’opportunités pour s’amuser que le live. Les joueurs peuvent jouer gratuitement ou pour quelques centimes. La cave minimum pour s’inscrire à une room est de 10$ tandis qu’au Venetian d’Adelson le plus petit buy-in est à 200$.  Dans ce cas, il est difficile de croire que les joueurs se ruinent plus online qu’offline.

Comportements compulsifs : pourquoi pas nos grands-parents ?
D’après M. Adelson, ces parties peuvent créer des comportements compulsifs chez les jeunes. Or, les parties micro-stakes (0.10$ par exemple) ont les mêmes caractéristiques  qu’une partie pour s’amuser lors d’une réunion de famille. Peut-être devons-nous blâmer grand-mère et grand-père pour avoir créé des joueurs compulsifs dans leur propre famille.

La politique jamais très loin


Dans un autre temps, Adelson a quitté les Démocrates pour se joindre aux Républicains. Depuis, il critique ouvertement le style économique socialiste à cause de la redistribution des richesses qui permet à l’état de contrôler la façon dont les gens vivent. Or, Kisberg pense que les taux fiscaux d'Adelson ne sont pas touchés puisque ses biens sont situés en-dehors des Etats-Unis. Pour un patriote, ça la fou mal ! Surtout que ces fonds proviennent de Macao. Quand on sait que la Chine est un des pays les plus répressifs sur le Net, on ne se demande pas pourquoi le milliardaire a choisi ce pays de liberté. 

Le marché évolue mais pas Adelson

Le monde online donne la liberté aux internautes. Cette liberté permet de faire évoluer le net grâce à ses utilisateurs et, ainsi, d’influer sur la vie réelle. C’est pourquoi désormais les journaux font des offres digitales. Les technologies ont changé le business et transformé nos vies. Ce monde digital donne beaucoup plus de pouvoir au consommateur. De ce fait, « les petites gens, les petits poissons, peuvent nager avec les requins et grandir pour devenir à leur tour des requins.»

Eurovegas et le cancer

Le gentilhomme a comparé le poker online à un « cancer ». Pourtant, le futur projet Eurovegas en Espagne acceptera les fumeurs pour qu’ils se divertissent plus aisément. « En amenant la fumée dans des lieux publics, M. Adelson, vous amènerez un cancer réel. C’est pourquoi il y a des grands signes d’avertissement sur les paquets de cigarettes. »

Jeu online ou le pouvoir de choisir

Par ailleurs, le jeu online vous donne le choix d’être dans l’environnement que vous souhaitez lorsque vous jouez. Ainsi, vous pouvez jouer habiller de la façon que vous voulez et surtout jouez quand vous le voulez. Vous pouvez jouer les jeux que vous aimez et les limites que vous voulez. « C’est la beauté du jeu online. Il vous donne le pouvoir de choisir. »

Les mauvais comptes font les mauvais amis

Toujours d’après le grand manitou des casinos, si le jeu online n’est pas banni 20% des employés des casinos seront mis à la porte. Or, The American Gaming Association montre qu’il y a 363.000 jobs dans les casinos aux Etats-Unis. Comment 20% de 363.000 jobs résultent à 200.000 pertes d’emplois ?

Le Royaume-Uni pris en exemple

En 2012, le jeu online au Royaume-Uni valait 2 milliards de livres, en augmentation de 80% depuis 2008. Actuellement, les comptes de poker ne prennent que 15% du marché. Le reste est dispatché dans les paris sportifs.

Le poker : « un jeu de chance » ?

Nicholas Kisberg rajoute que si le poker est un « jeu de chance » malgré le fait de revoir toujours les mêmes visages gagner les tournois, malgré le fait d’avoir une stratégie mathématique profonde du jeu, et malgré le fait que ce jeu requiert une maîtrise des éléments de la psychologie humaine. Mais bon, si tout est basé sur « la chance » alors pourquoi nous pouvons-nous pas venir au casino avec quelques gars du MIT et quelques super-ordinateurs ?

Une critique acerbe

« Vous êtes un propriétaire de casino en dur qui perd les revenus que les technologies apportent  et vous refusez toujours de vous adaptez », dit le CEO au papa des casinos. Pour exemple, « la prohibition n’a pas annihilé les problèmes d’alcool aux USA et la guerre contre la drogue n’a pas nettoyer nos rues. » Pour lui, « le jeu online est une progression naturelle des jeux au casino. Les gens vont y jouer. Les gens veulent y jouer. » Malgré le fait qu’il s’adresse à une légende de Vegas, le CEO poursuit sur sa lancée : « Alors pourquoi pas juste être honnête et dire que vous avez raté le train en marche, vous le regrettez, et vous rattrape votre retard lorsqu’il s’agit du poker en ligne. »

Tout est dit et tout a été dit. Sheldon Adelson regrette de ne pas être entré avant dans le marché juteux du poker online. Depuis, il tente par tous les moyens de bloquer et d’attaquer les adorateurs du online au niveau national et mondial. Les nouvelles technologies l’ont submergé et il n’arrive plus à prendre le train en marche. Il tente donc de le faire dérailler : que c’est beau…

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