Sami Kelopuro : ''Ma préoccupation est de grinder suffisamment pour en vivre''
Après avoir amassé des millions de dollars en live et surtout en ligne, le grinder jette un regard différent sur le poker high stakes depuis ses pertes importantes.
Sami "LarsLuzak" Kelopuro est l'archétype même du grinder made in Finlande. Agressif et ambitieux, il a accumulé plusieurs millions de dollars en live et en ligne, remportant en 2008 à l'âge de 21 ans le plus gros pot de sa carrière à une table de PLO contre Ilari "Ziigmund" Sahamies, avec une quinte flush river pour 637.000 $.
Mais depuis ces premières heures prolifiques, le joueur connait un certain ralentissement dans ses gains, ce qui l'amène à revoir sa vision du poker high stakes.
"Ma préoccupation est de grinder suffisamment pour en vivre"
Comme beaucoup de joueurs high stakes, Sami Kelopuro a vu sa bankroll monter, dégringoler puis remonter toujours plus rapidement. Si aujourd'hui le joueur est loin de la banqueroute, il affirme gérer son argent de façon plus responsable : "Je ne joue pas sur Full Tilt Poker ou PokerStars tout le temps. Je préfère vivre au jour le jour, car maintenant ce qui m'inquiète n'est pas de simplement gérer ma bankroll, ma préoccupation est de grinder suffisamment pour en vivre."
Pour le joueur, mieux vaut tard que jamais, lui qui a vu une grosse partie de son argent partir en fumée sur les tables high stakes, et notamment en PLO. Même s'il connait régulièrement le succès lors de tournois live, le cash game reste son format préféré : "Rien que cette année je suis arrivé à jouer sur une base régulière. Quant aux tournois, je joue souvent le dimanche pour les évènements les plus importants."
"Je pense qu'Isildur1 est un fou"
Comme bon nombre de joueurs high stakes, Sami Kelopuro a son opinion sur les têtes d'affiches des hautes limites : "Je pense qu'Isildur1 est très intelligent, mais en même temps un peu fou. Je ne comprend pas ce besoin de gagner de l'argent dans tous les formats. Je lui souhaite le meilleur, mais je crains qu'il perde avant de devenir le meilleur dans chaque variante," affirme t-il.
"Ce serait bien d'être capable de joueur dans chaque variante, mais cela n'aurait pas de sens pour moi de partir à zéro et d'investir des centaines d'heures à apprendre contre les meilleurs. C'est une erreur que j'ai faite avec le Pot Limit Omaha".