Mike Sexton est contre la prolifération des tournois deepstacks


Mike Sexton est contre la prolifération des tournois deepstacks

Le présentateur du WPT estime que ces tournois ne sont pas les plus rentables pour les pros et n'aident pas le développement du poker.



Les tournois à structure deepstack sont de plus en plus nombreux sur le circuit live. Appréciées par les joueurs, ces épreuves permettent de développer du poker de qualité et les organisateurs n’hésitent plus à proposer des Deepstacks sur plusieurs jours pour des buy-ins modérés. Mais l’un des acteurs les plus respectés du monde du poker ne semble pas du même avis : il s’agit de Mike Sexton, présentateur historique du World Poker Tour et joueur émérite. 

« Les grands joueurs ne se plaignent pas des structures, ils s’y adaptent » 

Dans un billet publié sur son blog ce lundi 3 décembre et intitulé « The Structure Debate », Mike explique que « certains joueurs sont favorables au fait d'ajouter des niveaux et de jouer un jour supplémentaire. Ils croient (à tort) que cela va améliorer leur espérance de gain. J'adore ce qu'un homme sage m'a dit un jour : les grands joueurs ne se plaigent pas des structures, ils s’y adaptent. »

Structures deepstacks = moins de joueurs récréatifs 

Mike donne ensuite plusieurs arguments pour justifier son point de vue : « Les tournois plus longs rendent plus improbable qu'un homme d'affaires (un amateur) puisse jouer le tournoi. Les joueurs récréatifs ne peuvent pas s'éloigner de leur travail ou de leur famille pendant une semaine. » Il explique que selon lui, le fait qu’un amateur gagne un tournoi est également bon pour le développement du poker, comme l'a prouvé la victoire de Chris Moneymaker aux WSOP 2003.

Celui qui est surnommé « l'ambassadeur du poker » prend ensuite un exemple concret pour valider son opinion : « Pour tous ceux d'entre vous qui veulent des structures plus lentes, laissez moi vous soumettre deux scénarios pour un tournoi à gros buy-in et dites moi lequel est le plus EV+ selon vous.
Le tournoi A : des niveaux de 90 ou 120 minutes, avec tous les niveaux que vous souhaitez (le tournoi durera au moins six à sept jours). Admettons qu'il y ait 350 inscrits, dont 170 pros et le reste de joueurs récréatifs et qualifiés.
Le tournoi B : des niveaux d'une heure maximum et étalé sur quatre jours maximum. Ce tournoi aurait 400 joueurs, mais seulement 150 pros (si 20 n'aiment pas la structure et plus d'amateurs car sur moins de jours). Si vous jouez 20 à 25 tournois à l'année, gagnerez-vous plus d'argent dans le tournoi A ou B ? »

Les structures courtes bénéfiques pour la vie des amateurs et des pros 


Mike affirme que « les tournois plus courts permettent des fields plus importants (et plus faciles) et donc plus d'argent à gagner. Cela crée de la valeur. Les joueurs devraient reconnaître que les grands fields avec de plus grosses recompenses en argent leur sera profitable à long terme. »

Il pense également que cela est bénéfique pour la vie privée des pros : « Avoir des jours de repos supplémentaires au cours de l'année permet aux joueurs de tournois de passer plus de temps avec leur famille. » Mike aimerait d’ailleurs que les tournois WPT évoluent vers des structures plus rapides (sauf la finale à 25.000 $ au Bellgio) en débutant le samedi et en se terminant le mardi, ce qui faciliterait la vie aux amateurs dont le poker n'est pas l'activité à plein temps...
 

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