GPI : Anatoly Filatov, l’ascension fulgurante d’un maitre du jeu


GPI : Anatoly Filatov, l’ascension fulgurante d’un maitre du jeu

Il est en feu. Rien ne semble pouvoir freiner la tornade Filatov, qui survole le circuit comme un joueur en état de grace.

Il y a des moments où le poker dépasse le jeu, où un joueur prend le contrôle de la scène mondiale avec une maîtrise glaciale. En ce mois de mars 2025, Anatoly Filatov est ce joueur-là. Numéro 1 au classement GPI, il incarne aujourd’hui la domination totale sur le circuit mondial.

Depuis Séoul jusqu’à Las Vegas, les jetons tombent pour lui. Les trophées s’enchaînent. Et avec un regard de granit, le Russe vient d’écrire un nouveau chapitre de sa légende, en s’adjugeant le titre de Joueur du Mois GPI dans un sprint final haletant.

 

Être premier, ce n’est pas une position, c’est un combat

 

 

 

Dans une course folle où les écarts se comptaient en dizaines de points, Filatov a réussi à devancer des géants comme Ben Tollerene, Alex Foxen, Daniel Negreanu ou Biao Ding. Moins de 100 points séparaient les cinq premiers, mais 1 261,83 points ont suffi à Filatov pour s’imposer.

C’est lors de la Triton Super High Roller Series à Jeju (Corée du Sud) que tout s’est joué. Quatre performances clés, dont sa première victoire live depuis plus de cinq ans, et surtout un gain stratosphérique de 1,88 million de dollars. Le plus gros chèque de sa carrière.

À 36 ans, le joueur de Moscou est loin d’être un inconnu. Déjà double Joueur de l’Année GPI Russie, Anatoly Filatov gravit les échelons du panthéon avec une régularité clinique. 8,048 millions de dollars de gains cumulés en tournois live, une place dans le top 5 russe de tous les temps, et désormais, le 219e rang mondial en carrière.

Mais au-delà des chiffres, c’est la manière qui impressionne. Son poker ? Équilibré, calculé, mais aussi instinctif. Un mélange rare de froideur stratégique et de flair, que seuls les plus grands savent conjuguer.

"Il ne laisse rien au hasard. Chaque décision est pesée, chaque timing parfait", confie un de ses rivaux croisés à Jeju. "On savait qu’il était bon. Mais là, il est dans une autre dimension."

Et cette dimension, c’est celle de ceux qui visent plus haut que la gloire passagère. Filatov n’est pas juste le joueur du mois. Il est peut-être en train de devenir l’homme de l’année, celui que tout le monde va devoir aller chercher.

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