RADIO : Sébastien Leclercq s'exprime sur la fermeture imminente des clubs parisiens
Il y a quelques heures, Sébastien Leclercq, directeur général du groupe Circus Casino en France, s'exprimait en direct sur RTL sur la solitude du secteur face à la fermeture des clubs
Le 28 décembre 2024, dans les studios de RTL, Sébastien Leclercq, directeur général du groupe Circus Casino en France, a partagé son désarroi face à la fermeture imposée des clubs de jeux parisiens prévue dans deux jours.
"Que vont faire certaines familles dans lesquelles Madame et Monsieur travaillent dans notre club ?"
Invité de RTL ce 28 décembre, Sébastien Leclercq, directeur général du groupe Circus Casino en France, a livré un témoignage poignant sur les conséquences sociales et économiques de cette fermeture.
"C'est 1 500 emplois directs et indirects qui sont menacés, sans compter les familles touchées par cette décision," explique-t-il. La fermeture fait suite à l’incapacité du gouvernement à renouveler une expérimentation débutée en 2018, permettant à ces établissements de fonctionner dans un cadre légal. Entre la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité politique récente, aucune prolongation n’a pu être votée.
Outre les drames humains, l’impact économique est colossal. Les clubs génèrent entre 40 et 50 millions d’euros de recettes fiscales pour l’État et la ville chaque année. "C’est une perte importante, surtout dans un contexte économique tendu," précise Monsieur Leclercq. En interne, le groupe Circus s’efforce de limiter les dégâts en garantissant le salaire des employés au moins jusqu’en janvier, mais pour combien de temps encore ?
Plus préoccupant encore, la fermeture pourrait provoquer un essor des jeux clandestins. "Quand l’offre légale disparaît, les tripots illégaux prolifèrent. Ces lieux sont dangereux, non régulés et souvent liés à des activités criminelles," alerte Leclerc. Le directeur rappelle également les efforts faits par les clubs pour prévenir l’addiction au jeu, un aspect totalement absent des cercles clandestins.
Malgré des contacts avec les ministères concernés, l’horizon reste sombre. "Nous espérons une reprise d’activité avant la fin du premier trimestre, mais rien n’est garanti," confie-t-il. En attendant, les joueurs réguliers, estimés à 2 000 par jour à Paris, devront mettre leur passion entre parenthèses ou risquer de se tourner vers des alternatives risquées.
Pour les salariés comme pour les joueurs, l’heure est à l’inquiétude. Ce 31 décembre pourrait marquer la fin d’une ère pour les clubs de jeux parisiens, en attente d’un éventuel sursaut politique pour relancer la machine.
