Rats des villes, rats des … casinos !
Des chercheurs ont testé des médicaments pour traiter l’addiction au jeu sur des rats de casino. En attendant de pouvoir résoudre le problème chez les hommes ?
L’initiative n’est pas banale. Dirigée par une équipe de chercheurs de l’University de British Columbia, au Canada, une étude s’attache à réduire la pathologie du jeu chez les rats. Parce que ce phénomène d’addiction existe aussi chez les rongeurs !
Un casino pour rongeurs
En quoi consiste l’expérience ? On place des rats dans un casino à leur taille. Pas de tables de poker ou de Blackjack, on se contente de petites machines à … sucres. Oui, car les rats n’ont que faire de l’argent. Trois lumières clignotent sur les machines et deux leviers sont présents pour que le rat puisse tenter sa chance. Inévitablement les rongeurs deviennent des joueurs compulsifs ! Les rats, ces addicts du jeu …
C’est quoi la solution, docteur ?
Les scientifiques ne vont quand même pas laisser les rats accumuler les dettes, sombrer dans l’alcoolisme ou perdre femme et enfants. Alors, ils ont une solution : bloquer les récepteurs de la dopamine D4. Les récepteurs dopaminergiques influent sur les processus neurologiques liés au comportement des êtres vivants et notamment à l’addiction. Les rats mis sous traitement médicamenteux s’en sortent.
Néanmoins, avant de pouvoir appliquer cette avancée scientifique aux hommes, il faudra du temps. Paul Coker, l’instigateur des recherches, explique : « Il faut plus de travail, mais ces découvertes offrent un nouvel espoir pour le traitement du jeu compulsif, qui est un problème de santé publique grandissant».